A 21 ans, Charlotte Tremble travaille dur pour atteindre ses deux rêves : les Jeux Olympiques et une carrière dans l’aéronautique. Pour ce qui est des JO, Charlotte et sa jumelle Laura ont gagné leur place pour représenter la France à Tokyo en duo et travaillent d’arrache-pied pour s’y rendre également avec l’équipe. Toutefois, cet investissement sportif ne se fait pas au détriment de ses ambitions universitaires.
A l’Insep depuis deux ans, Charlotte commence une licence en physique-chimie à la Sorbonne une fois son Bac Scientifique en poche. Elle peut enfin lancer son double projet. En effet, très tôt, la Picarde avait deux rêves : « que ce soit pour la synchro ou pour l’aéronautique j’ai tout de suite eu un coup de foudre et ça a tout de suite été important pour moi d’avoir les deux dans ma vie ». Et pour maintenir ses ambitions universitaires en année olympique la motivation doit être au rendez-vous. « Je sais que je ne ferai pas de la synchro toute ma vie d’autant que ça peut s’arrêter à tout moment avec une blessure donc je prépare l’avenir. »
D.R.
En deuxième année dans l’école dont elle rêvait, l’IPSA (école d’ingénieur aéronautique et spatial), elle avance doucement pour se consacrer à cette année cruciale. « Pour le moment je suis plus centrée sur les Jeux Olympiques et je m’entraîne plus que ce que j’étudie, mais c’est essentiel de quand même suivre quelques matières ». En effet, toutes les nageuses tricolores vous le diront : les études sont primordiales pour leur équilibre mental, toutes suivent des études qu’elles ont choisit et s’y consacrent autant que possible. Comme ses copines, Charlotte travaille dur pour devenir ingénieure aéronautique spécialisée dans le développement durable. « Je suis attachée aux questions environnementales donc cette spécialité a un vrai sens, après si je découvre un domaine qui me plaît plus pendant mes études je n’hésiterai pas ».
D.R.
Au fil des années la determination de la nageuse n’a cessé de grandir pour obtenir son titre de duettiste et équipière de l’équipe de France, qualité qu’elle transfère pour exceller à l’école. « Le sport permet de forger des forcenés du travail. Même si j’ai du mal à me mettre à travailler j’arrive quand même à m’y mettre et à être efficace ». Depuis ses 6 ans, la jeune femme évolue tous les jours dans un milieu féminin et s’oriente pourtant dans un domaine majoritairement masculin. Si le genre n’a eu aucune importance sur le choix de son sport ou de sa future carrière professionnelle, Charlotte avoue « c’est vrai qu’aux entraînements je ne suis qu’avec des filles et quand on arrive en classe on est quasiment entourées que d’hommes. Quand je disais que je voulais travailler dans l’aéronautique on me parlait tout de suite d’une carrière d’hôtesse de l’air. De la même manière, c’est dommage de ne pas penser aux hommes pour ces métiers ». Déterminée, convaincue et passionnée, Charlotte touche du doigt son premier rêve et avance doucement vers le second.
Ahn Viet Chau
Solène Lusseau