Un cinoche, les pieds dans la pistache, ça vous dit ? Du 16 au 24 novembre, lors du 40ème festival du film court de Villeurbanne (Rhône), se faire une toile tout en flottant entre deux frites ou sur un tapis de bain sera possible à la piscine Gratte-ciel. Au printemps, les organisateurs l’ont testé avec succès. Immersion-impressions dans ce grand bain « ciné-piscine » pour petits et grands !
« Au début, ça fait un peu bizarre, un peu étrange de savoir qu’on va regarder un film tout en étant en maillot de bain dans une piscine », avoue Clarisse Pannu (8 ans). « Ensuite, on est curieux. Après, on trouve que c’est très rigolo puis, on voudrait bien recommencer ». A ses côtés, son frère aîné César (11 ans) a aussi été conquis : « Au début, ça m’a un peu surpris mais, au final, c’est cool et c’est facile à suivre. Là, contrairement à un cinéma classique, on n’était pas coincé sur un siège, on pouvait bouger et parler un peu ». Début mai, les organisateurs du 40ème festival du film court de Villeurbanne ont tricoté leur générale à eux en proposant aux habitués de la piscine Gratte-Ciel, située sous le théâtre national populaire, de venir regarder des films les pieds dans l’eau sans écran total mais sur écran total !
Co-organisatrice, Claudine Hidouci (39 ans, cf. photo ci-dessus), maître-nageur depuis quatre ans voulait « un projet familial, festif, coloré et original même si nous avions peu de temps pour le monter ». En mettant les petits plats dans les grands, frites, tapis et matelas de bain dans un bassin de 70 à 1m80 de profondeur, son envie « de rapprocher la culture et le sport » a fait un tabac. « L’idée était de mettre en lien des entités ne se croisant pas habituellement, que les gens, à tous les niveaux, sortent de leur cadre, que tous, organisateurs et spectateurs, soient contents. Pour les enfants, le fait de ne pas être obligé au silence total a un vrai parfum de liberté ». Entre chaque courte séquence, des animations aquatiques de courte durée aussi étaient orchestrées par cinq maîtres-nageurs pour réchauffer la troupe d’une cinquantaine de personnes, adultes et enfants : « Les gens en sont sortis très dépaysés et surtout très relaxés », note Claudine Hidouci. Médiatrice culturelle à la mairie de Villeurbanne, Alexandra Fognini (43 ans) a aussi été conquise par cette première séance pas comme les autres : « Ce galop d’essai a été un vrai succès. Toutes les places avaient été très vite pré-vendues. En partant, les gens ont demandé la date de la prochaine séance. Pendant le festival, si son succès est validé, si on atteint 75 personnes pour une séance, on va y réfléchir. »
A Villeurbanne, Sophie Greuil