C’est un Clément Mignon tout sourire qui s’est présenté devant les journalistes à l’issue du 100 m nage libre des championnats nationaux de Montpellier. Vice-champion de France du 100 m nage libre (48’’01) dans le sillage de Jérémy Stravius (47’’97), mais devant Florent Manaudou (48’’10), « l’autre » sprinter marseillais a décroché sa qualification pour les Jeux Olympiques de Rio, les premiers de sa carrière.
Clément, que retiens-tu de cette qualification ?
Flo (Manaudou) est parti très vite, mais il a eu du mal sur la fin et c’est à ce moment que j’ai pu jouer ma carte. Jérémy (Stravius) touche devant pour quatre centièmes, mais quelque part, ça me fait plaisir. On améliore nos temps respectifs, c’est une bonne émulation entre tous les relayeurs. C’est comme ça qu’on avance (souire)…
Tu parais assez détaché alors que tu viens de décrocher ta qualification individuelle sur l’épreuve reine…
Je manque de recul, mais ça me fait évidemment très plaisir (sourire)…
Que représente cette sélection olympique ?
J’ai commencé à nager en rêvant de participer aux Jeux Olympiques et, maintenant, j’y vais (il s’interrompt)… Je ne réalise pas encore, mais c’est énorme !
Quel regard portes-tu sur la troisième place de Florent Manaudou ?
Je suis forcément un peu triste parce qu’il avait un énorme potentiel sur la distance reine, et puis c’est un partenaire d’entraînement, mais Jérémy (Stravius) est un pote et je suis très content qu’il soit qualifié. Reste que la compétition n’est pas encore finie, donc ce n’est pas le moment de se relâcher…
Quelles seront tes ambitions sur 50 m nage libre ?
Les mêmes que sur 100 m nage libre, je vais essayer de me qualifier !
Es-tu plutôt un spécialiste de 50 ou de 100 m ?
Spécialiste, c’est un grand mot, mais disons que cette année, je me suis focalisé sur le 100 m nage libre. J’ai arrêté le 200 m nage libre en début de saison parce que j’avais de bonnes capacités sur l’aller-retour sans trop travailler. C’est ce qui vient de se produire, c’est la preuve que les entraînements servent bien à quelque chose (sourire)…
Qu’as-tu éprouvé en découvrant ton chrono et ton nom en deuxième position sur le tableau d’affichage ?
Quand je touche le mur, je n’ai aucune idée de ma place. Je ferme les yeux et j’attends que ça passe. Mais quand je les ouvre, je suis à la fois surpris et content (sourire)…
Recueilli par A. C.