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Non content de décrocher la médaille de bronze du 100 m nage libre (48’’36), Clément Mignon s’est offert une seconde breloque de bronze dans la foulée avec ses partenaires du relais 4x100 m nage libre mixte (Jérémy Stravius, Charlotte Bonnet et Anna Santamans, ndlr). Deux récompenses qui portent à cinq médailles (trois d’or et deux de bronze) le total de la France sur ces championnats d’Europe et qui confirment, si besoin en était encore, que le Marseillais est bien plus qu’un espoir du sprint tricolore.

Clément, que retiens-tu de cette journée ?

Franchement, c’était une très bonne journée ! Outre ma médaille individuelle, je retiens la belle performance collective du relais 4x100 m nage libre mixte.

Pourquoi n’as-tu pas manifesté davantage de joie à l’arrivée du 100 mètres ?

Parce qu’il y avait moyen de faire mieux, mais bon, je m’y attendais un peu car c’était une course où celui qui ferait le moins d’erreur l’emporterait. L’Italien Dotto (48’’25) et le Néerlandais Verschuren (48’’32) ont commis quelques erreurs, mais moins que moi.

Tu as pourtant le retour le plus rapide de la finale (24’’93).

Peut-être, mais cela ne me laisse aucun regret car j’ai abordé les championnats d’Europe de Londres comme une compétition de travail. Ça me conforte davantage dans l’idée qu’en travaillant, je peux réaliser de beaux résultats !

Décrocher une médaille sur l’épreuve reine n’est-ce tout de même pas un peu spécial ?

C’est sûr, ça fait du bien ! D’autant qu’en songeant notamment aux Mondiaux de Kazan, l’année dernière, je me dis que je reviens de loin… Je pense que je fais le bon choix de renoncer aux 200 mètres pour me concentrer sur l’aller-retour, même si je n’ai pas encore exploré toutes mes capacités sur cette distance.

On a le sentiment que l’épisode du faux départ des championnats du monde de Kazan t’a profondément marqué.

Oui, obligatoirement, car ce n’est pas anodin (il réfléchit)… Je ne m’y attendais pas du tout et ça m’a fait mal, mais cela m’a aussi permis de me relever plus fort. J’ai eu de la chance de ne pas rester là-dessus et de trouver les ressources pour rebondir.

A trois mois des Jeux de Rio, cette médaille de bronze n’est-elle pas un formidable tremplin ?

Je ne sais pas trop… Disons qu’elle conforte tout le travail effectué depuis le début de la saison. J’ai été patient et à partir de maintenant, je me dis que les performances vont commencer à venir !

Aujourd’hui, quelle est ta marge de progression sur 100 mètres ?

Franchement, je n’en ai aucune idée !

Et quel est ton rêve sportif le plus secret ?

Ce serait d’aller embêter McEvoy… J’ai disputé des Mondiaux juniors avec lui il y a quelques années. Il était déjà super fort sur 100 mètres, tout en restant adorable, ouvert et vraiment sympathique. J’aimerais assez me rapprocher de son niveau le plus vite possible et me battre à ses côtés !

Recueilli à Londres par A. C.

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