Dans le sillage d’un impressionnant Mehdy Metella (48’’56), le Marseillais Clément Mignon, médaillé de bronze du 100 m nage libre aux championnats d’Europe 2016 de Londres, a lancé sa saison en grand bassin par un prometteur 49’’17 qu’il entend confirmer aux championnats de France de Schiltigheim (23-28 mai).
Quel bilan tires-tu de ta première sortie en grand bassin ?
Ça fait mal, mais je suis également très heureux de me frotter à mes partenaires de club ainsi qu’aux autres internationaux. C’est une bonne prise de repères dans la perspective des championnats de France.
Avais-tu un chrono en tête au moment de prendre le départ ?
Non, pas du tout ! Je suis en pleine période de travail et je n’ai pas encore réalisé de séances spécifiques sur 100 m nage libre. J’aurais aimé faire mieux que troisième (le Japonais Shinri Shioura, 49’’08 s’est faufilé entre lui et Mehdy Metella, ndlr), mais il est difficile d’avoir de vraies ambitions quand on manque de vitesse comme c’est le cas pour moi en ce moment… Malgré tout, je suis satisfait de me rapprocher des 48 secondes.
Que penses-tu du chrono de Mehdy ?
C’est vachement bien (il confirme d’un hochement de tête approbateur)… Nous travaillons tous les deux pour nager le plus vite possible, à la différence que Mehdy est très orienté sur 100 mètres alors que mon éventail est plus large. A Marseille, par exemple, j’ai nagé le 50, le 100, le 200 et le 400 m nage libre.
Pourquoi ?
Pour me faire plaisir, prendre des repères et lancer ma saison en grand bassin.
Cette année, les championnats de France se tiendront fin mai. Est-ce que cela perturbe ta préparation ?
Oui, c’est nouveau, mais ce n’est pas une mauvaise chose. J’ai toujours trouvé que les championnats de France en mars ou avril étaient trop éloignés de la compétition internationale de l’été. Nous sommes en année post-olympique, c’est le meilleur moment pour essayer des choses et voir ce que cela donne. Au moins on sera fixé (sourire)…
De ton côté, qu’est-ce que tu expérimentes ?
Je réalise un gros travail sur l’endurance. La vitesse, ça viendra plus tard. Reste que le chrono est prometteur. Ça montre que je vais dans le bon sens.
Recueilli à Marseille par A. C.