Aller au contenu principal

Vice-champion de France du 1 500 m nage libre en 14’58’’15 (dans le sillage de David Aubry, vainqueur en 14’57’’56), Damien Joly était à la fois satisfait du chrono (le second sous les quinze minutes après sa série en 14’56’’96) et de sa qualification pour les championnats du monde de Gwangju. Il lui reste désormais trois mois pour peaufiner sa préparation et continuer de faire descendre le chrono.

Damien, on te sent quelque peu émoussé physiquement.

Deux 1 500 mètres en deux jours, c’est difficile à digérer. Sans compter qu’il a également fallu prendre l’une des deux premières places en finale pour se qualifier pour les Mondiaux. Voilà, c’est fait ! Il me reste maintenant le 800 et le 400 m nage libre.

Deux 1 500 mètres sous les 15 minutes, c’est en tout cas très satisfaisant.

Les chronos ne sont pas exceptionnels, mais c’est toujours rassurant et puis l’important, je le répète, c’était vraiment de se qualifier. Reste que c’est encourageant pour la suite. Avec David (Aubry), nous allons continuer de nous tirer la bourre à l’entraînement. J’espère que le travail va porter ses fruits et qu’il y aura de belles choses à faire cet été en Corée.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Est-ce qu’il y avait de l’appréhension au moment de prendre le départ de cette finale ?

Oui, comme toujours. Ce n’est jamais facile d’être complètement relâché dans ce genre d’environnement, mais maintenant que la qualification est passée, la fin de semaine va être plus simple à gérer.

Il s’agit désormais de faire descendre le chrono d’ici les championnats du monde de Gwangju.

Si je peux gagner 10 à 15 secondes d’ici le mois de juillet, ce serait idéal. Je vais travailler dans ce sens. Mais après trois mois d’entraînement avec Philippe Lucas (il l’a rejoint à Montpellier en janvier dernier, ndlr), je signe deux 1 500 mètres corrects, donc je suis plutôt confiant pour la suite. Toutefois, je sais qu’il me reste encore beaucoup de travail à accomplir.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Auras-tu « ton » record de France du 1 500 m nage libre (14’48’’90, Rio 2016, ndlr) en ligne de mire aux Mondiaux ?

Oui, ce sera clairement l’objectif ! De toute façon, quand je vois le niveau mondial en ce moment, il va falloir nager plus vite pour espérer quelque chose. Si je veux être compétitif il faudra se rapprocher des 14’40 ou 14’45.

L’entraînement avec Philippe Lucas va-t-il te permettre de franchir ce cap ?

J’espère (sourire)… Et puis, franchement, si ça ne marche pas, je ne sais plus quoi faire (sourire)

C’est si dur que ça ?

Je n’avais jamais connu entraînement plus difficile. Une séance, ça va, mais toute la semaine à ce rythme, c’est énorme.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Sans compter que tu ne t’es pas simplifié la tache en allant disputer l’étape de coupe d’Europe à Eilat, fin mars.

C’était pour découvrir le milieu. C’est d’ailleurs quelque chose que je vais continuer à faire car ça permet de mieux faire passer les 1 500 mètres.

D’ailleurs, David (Aubry) accélère dans le dernier cinquante mètres avec une aisance déconcertante. Cette pointe de vitesse propre à l’eau libre te manque-t-elle aujourd’hui ? Est-ce que c’est que tu comptes acquérir en t’alignant sur des épreuves longue distance en milieu naturel ?

C’est exactement ça ! Il me manque toujours un peu de pêche à la fin des courses. Au bout de trois mois avec Philippe, je m’aperçois que c’est une arme que je vais devoir à tout prix acquérir.

Recueilli à Rennes par A. C.

 

Partager la page