Réalisateur d’ « Immergées » qui raconte l’histoire olympique des duettistes tricolores Laura Augé et Margaux Chrétien, Thomas Symonds va à la rencontre du public pour présenter son film . Après Brive et Soissons, « Immergées » va être présenté à Paris le 12 mai prochain en présence des anciennes nageuses françaises.
Comment a été accueilli le film ?
Thomas Symonds : Il y a beaucoup de comparaison avec le film « Parfaites ». Globalement les gens ressentent bien l’émotion. C’est un film basé sur l’humain. Les spectateurs sont très sensibles à ça.
Laura Augé : J’avais vu une première version donc j’avais moins de surprise, mais c’était la première fois que je voyais la version finale. J’ai beaucoup pleuré et je pense que le fait qu’il y ait du monde dans la salle m’a encore plus émue. Je ne regardais pas les gens mais je sentais que je n’étais pas la seule à ressentir cette émotion.
Est-ce stressant de présenter ce film au public ?
T. S. : C’est plus une libération. Je suis content du film. Je pensais être davantage stressé mais en fait je suis simplement content de le montrer et de voir que ça plait aux gens.
L. A. : C’est une fierté et c’est émouvant de pouvoir partager cette histoire. Beaucoup d’émotion se dégage de ce film.
Ce film a, pour le moment, été diffusé à des connaisseurs et des membres de club de natation artistique. Peut-il également s’adresser au plus grand public ?
T. S. Pour le moment ça a toujours été diffusé à un public de connaisseurs dans des clubs de natation artistique. Ce ne sera pas le cas lors de la projection parisienne le 12 mai au cinéma « Le Saint-André-des-Arts » et je me demande jusqu’à quel point les gens de l’extérieur peuvent comprendre le film et ce sport. Ça va être intéressant. J’ai ajouté beaucoup de petits textes qui aident à la narration et qui ajoute de la temporalité.
L. A. : J’attends avec impatience la projection de Paris où il n’y aura pas que des connaisseurs mais je pense que tout le monde peut comprendre le film sans aucune difficulté.
Laura Augé et Margaux Chrétien, à l'entraînement à l'INSEP durant l'année olympique. (Photo: Thomas Symonds)
Combien de personnes sont attendues à la projection parisienne ?
T. S. : C’est une salle de 185 places. Il y en a 100 qui sont mises à la vente (billetterie ici) et 85 réservées aux personnes qui ont participé au crowdfunding pour le financement du film, à la famille, aux amis et à toutes les personnes qui se sont investies dans la réalisation de ce projet.
Y-a-t-il des échanges avec les spectateurs à l’issue des projections ?
T. S. : À Brive et à Soissons, il y a eu une heure de projection et une heure de questions/réponses. Des discussions s’engagent et c’est souvent les parents de nageurs qui se questionnent. Certains ont dit qu’après avoir vu « Parfaites », ils avaient peur de l’engagement de leurs enfants dans le haut niveau et avec « Immergées », ils n’avaient plus cette crainte. Ces deux films montrent deux facettes du sport et c’est en ça que c’est intéressant. Les gens s’identifient vraiment aux personnages mais à leur échelle. Chacun a son graal à son niveau et les spectateurs arrivent à transposer les efforts de Laura et Margaux à leur pratique.
L. A. : Il y a eu pas mal de questions sur les Jeux et ensuite sur l’hygiène de vie de sportif de haut niveau. Comme le film est très centré sur l’humain les questions étaient beaucoup sur nos ressentis. Pour moi c’est vraiment important de venir à la rencontre du public. Je veux savoir ce que les gens en pensent et je veux répondre à leur question. C’est un moyen de passer le relais aux plus jeunes qui viennent voir le film et qui rêvent de ce destin.
Recueilli par J. C.