Auteur d’un solide 14’55’’94 en finale du 1 500 m nage libre de l’étape marseillaise du FFN Golden Tour-Camille Muffat (19-21 mars), Damien Joly a toutefois manqué le temps de qualification olympique (14’55’’40).
Quel sentiment domine à l’issue de ce 1 500 m nage libre ?
Je suis déçu parce que ne pas faire le temps à Marseille, ça remet toute ma préparation pour les Jeux en question ! Moi, je ne fais pas du 50 ou du 100 m nage libre. Je ne peux pas me préparer cinq fois dans l’année, ce n’est pas possible ! Je suis déçu parce que ça se joue à rien. Ça va être très dur de se préparer pour les championnats d’Europe (Budapest, mai), les championnats de France (Chartres, juin) et les Jeux de Tokyo (23 juillet-8 août).
On te sent contrarié.
Disons que les critères de sélection olympique sont sans doute intéressants pour les sprinters, mais pour les nageurs de demi-fond, c’est beaucoup plus compliqué ! Après, je ne vais pas me chercher des excuses, c’est moi qui n’ai pas réussi à signer le temps. Mais bon, comme je l’ai dit, c’est embêtant pour la préparation olympique. Ça me fout les boules d’échouer si près du temps de qualification.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Etais-tu préparé pour ce rendez-vous marseillais ?
Oui, j’ai fait deux semaines de préparation qui n’étaient pas prévues. C’était jouable, mais bon, ça n’est pas passé. Le fait d’avoir nagé seul ne pas aidé non plus. C’est plus difficile ! Dès qu’il y a un peu de bagarre, tu peux grignoter des secondes. Avec quelqu’un à côté de moi, je suis sûr que j’aurais fait le temps de qualification. J’ai fait de mon mieux, c’est vraiment dommage !
As-tu déjà une idée de la manière dont tu vas organiser la suite de ta saison ?
Non, pas encore ! Là, je vais digérer ma déception, puis on va en parler avec Philippe (Lucas, son entraîneur à Montpellier). Moi, mon but, ce n’est pas d’être fort à Marseille. Je veux une médaille aux Jeux. C’est pour ça que je m’entraîne toute l’année. Or, une médaille aux JO, c’est 14’40. C’est dans mes capacités avec ce que je réalise à l’entraînement depuis janvier. Je n’ai jamais été aussi fort !
Recueilli à Marseille par A. C.