Finaliste olympique sur 1 500 m nage libre, mais non-qualifié pour les championnats du monde de Budapest, Damien Joly a connu une saison 2016-2017 entre deux eaux. Diminué physiquement et entamé mentalement, l’Antibois (il s’entraîne à Antibes mais il est licencié à Montpellier, ndlr) a toutefois clôturé sa saison sur une note positive en remportant les 800 et 1 500 mètres de l’US Open, début août. De quoi lui redonner la confiance nécessaire pour aborder au mieux la saison en petit bassin, mais aussi et surtout les Euro de Glasgow (3-12 août 2018).
Si certains de ses coéquipiers ont décidé de profiter de leur été loin des Bleus pour se ressourcer, Damien Joly a préféré, lui, se rassurer en participant l’US Open, début août. Une sélection avec l’équipe de France A’ qui lui a permis de clore sa saison sur une bonne note. « J’ai vécu une année difficile aussi bien dans ma vie personnelle qu’à l’entraînement. Je ne pensais pas qu’il y aurait un si gros écart à la fin et que je manquerais les Mondiaux de Budapest. Pour être honnête, j’étais plutôt déçu de ne pas partir avec le groupe en Hongrie. D’autant qu’avec mes performances de Rio, je n’étais pas loin du podium sur le 1 500 m. C’est frustrant, mais j’essaie de positiver en me disant que si je retrouve mon meilleur niveau, je peux être dans le match lors des prochaines compétitions. J’ai un esprit revanchard pour la suite et je n’ai pas envie de reproduire une saison moyenne. »
Damien Joly (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
Une saison moyenne qui s’est malgré tout achevée sur des performances convaincantes de l’autre côté de l’Atlantique. Vainqueur du 800 et du 1 500 m nage libre, Joly a prouvé qu’il était en mesure de tutoyer de nouveau les sommets du demi-fond mondial. « J’ai repris l’entraînement en septembre et je me sens plutôt bien. Avec Franck (Esposito, son entraîneur, ndlr), nous allons repartir sur ce qui avait bien fonctionné l’année des Jeux et modifier un peu les périodes de travail et d’affûtage en vue des championnats de France qui se tiennent de nouveau fin mai (22-27 mai 2018 à Saint-Raphaël, ndlr). » Et pour préparer l’échéance olympique, Damien Joly avait notamment décidé de se confronter aux meilleurs demi-fondeurs de la planète tout au long de l’année. Un schéma qui lui avait été profitable et qu’il souhaite reproduire cette saison. « J’ai prévu d’aller m’entraîner avec les deux Italiens, Detti et Paltrinieri, champions du monde du 800 et du 1 500 m nage libre. Il faut trouver la meilleure période, mais ce serait un stage de deux ou trois semaines en début d’année et je vais également disputer le meeting de Milan, début mars. C’est toujours bien de nager contre plus fort que soi. Lors de mon séjour aux États-Unis pour l’US Open, j’ai également eu des contacts avec l’entraîneur de Jordan Wilimovsky (champion du monde du 10 km en eau libre et finaliste du 1 500 m à Rio) qui aimerait que je vienne m’entraîner avec lui. » Ce serait également le meilleur moyen de préparer les championnats d’Europe de Glasgow, où Damien Joly visera non seulement une finale, mais également un bond dans la hiérarchie européenne.
J. C.