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Blessé à l’épaule une grande partie de la saison, David Aubry a renoué avec la compétition depuis les Euro de Budapest en mai dernier. Depuis, l’élève de Philippe Lucas enchaîne les courses pour retrouver ses sensations et son meilleur niveau. S’il ne s’est pas spécialement préparé pour ces championnats de France de Chartres, David Aubry affiche un bon état d’esprit et est heureux de pouvoir évoluer dans ce bassin sans douleurs. De bon augure à deux mois des JO de Tokyo pour lesquels il est déjà qualifié sur 800 m nage libre en bassin et 10 km en eau libre. 

Après les 5 et 10 km des championnats de France d’eau libre, tu enchaînes avec cette compétition à Chartres. Quels sont les objectifs ? 

C’est l’occasion de reprendre les compétitions. J’enchaîne avec les championnats de France d’eau libre. La semaine d’avant, j’ai également nagé un 5 km à Cannes lors de la première étape de l’EDF Aqua Challenge. L’objectif est vraiment de travailler et de prendre des repères. Mon temps de ce matin sur le 400 m nage libre (3’55’’13) me satisfait. Je n’ai pas réussi à accélérer sur le dernier 100 m parce que je manque de jus et j’accuse le coup des 5 et 10 km de Gravelines. C’est vraiment bien ce que j’ai réussi à faire dans ces conditions. 

Dans quel milieu t’es-tu senti le plus à l’aise ? 

On ne prépare pas les courses d’eau libre de la même manière, mais je trouve que je m’en sors bien dans les deux cas. 3’55 en n’étant pas affûté et avec 15 km dans les pattes, c’est plutôt de bon augure. Je suis à huit secondes de mon meilleur temps et je sais que je peux nager encore un peu plus vite cet après-midi et c’est ce que je vais faire. 

Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire

Tu n’as pas du tout réduit la voilure à l’entrainement ? 

Je n’ai pas relâché pour les championnats de France d’eau libre et pour ces France à Chartres. J’ai nagé huit kilomètres par entraînement jusqu’à mardi. En arrivant à Gravelines, j’ai disputé le 10 km puis un 7 km à l’entrainement en guise de récupération avec de grosses séries. Je nageais très bien. J’ai disputé le 5 km samedi et j’ai ensuite récupéré avant de m’élancer dans ces championnats de France en bassin. Mon objectif principal n’est pas ces championnats de France. Je ne voulais pas diminuer ma charge d’entraînement et tenter le diable. Ce n’était pas le but de perdre encore une ou deux semaines d’entrainement. Je suis déjà qualifié sur 800 m nage libre et 10 km en eau libre pour les JO. J’ai été malheureusement blessé cette année et je fais tout pour retrouver mon meilleur niveau. J’essaie de rattraper le retard et je suis content de pouvoir disputer cette compétition et batailler avec les autres nageurs français. Je suis dans un bon état d’esprit. 

Comment te sens-tu physiquement ?

Il n’y a plus de douleurs et c’est un soulagement énorme. Ça me travaillait depuis un moment et je n’arrivais pas à passer à autre chose. Je laisse désormais ça de côté et je pense de nouveau à moi et à ma carrière. Il a d’abord fallu bien se soigner avant de revenir à l’entrainement. Je suis persuadé que c’était le bon choix. On ne peut pas passer outre ces soins. J’ai essayé de mettre ma blessure de côté mais ça prenait toujours le pas et mentalement c’était très dur. Philippe m’a demandé de revenir lorsque j’étais à 100% physiquement et c’est désormais le cas. 

Recueilli à Chartres par J. C. 

 

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