Après un an d’absence, au cours de laquelle Aurélie Muller, 30 ans, avait choisi de privilégier le bassin avec son nouvel entraîneur Fabrice Pellerin, la double championne du monde 2015 et 2017 du 10 km, a renoué avec sa discipline de prédilection au championnat de France de Jablines en s’adjugeant la deuxième place tricolore du 5 km dans le sillage d'Océane Cassignol, déjà titrée sur 10 km.
Que retiens-tu de ce titre de vice-championne de France du 5 km ?
Franchement, c’est pas mal (sourire)… Mon but, en venant à Jablines, était de me remettre à l’eau libre, même si je n’ai jamais quitté la discipline. Cette année, je vais nager en bassin et en milieu naturel. Il fallait donc que je reprenne contact avec cet environnement. J’ai nagé l’EDF Aqua Challenge à Paris, début septembre, et je poursuis ma reprise (sourire)…
Et en termes de sensations ?
Je me suis bien sentie dans l’eau. Il m’en manque un peu à la fin, mais j’ai fait à peu près la course que j’avais en tête. J’ai même pris les commandes du peloton à deux ou trois reprises pour me jauger. C’est vraiment de bon augure pour la suite (sourire)…
(Photo : FFN/Philippe Pongenty)
On sent, en effet, que tu jubiles…
Oui, je suis vraiment satisfaite ! Ça faisait un moment que je n’avais pas nagé en eau libre. Je ne savais pas trop où me situer et puis avec Fabrice (Pellerin), je nage quand même moins que lorsque je m’entraînais sous la houlette de Philippe (Lucas).
A ce sujet, comment ça se passe à Nice ?
Très bien ! Il m’a fallu un temps d’adaptation, forcément, mais je me sens de mieux en mieux. Après, j’ai complétement changé de style de nage. Je sens que j’ai gagné en puissance. On prépare les championnats d’Europe de Budapest (mai 2021) en bassin et en eau libre...
Sans renoncer aux Jeux olympiques ?
Ça reste évidemment un objectif et j’espère rien réaliser un chrono intéressant aux championnats de France de Saint-Raphaël (10-13 décembre). Je manque de repères sur 1 500 m nage libre, mais vu ce que je réalise en eau libre depuis quelques semaines, je me dis que je progresse et que tout va dans le bon sens.
Recueilli à Jablines par Adrien Cadot