Vingt-quatre heures après avoir manqué sa préqualification olympique sur 200 m nage libre, Charlotte Bonnet a pris la deuxième place du 50 m nage libre (24’’80) dans le sillage d’une Mélanie Henique stratosphérique (24’’34 en série, record de France, puis 24’’39 en finale, ndlr).
24’’80 en finale du 50 m nage libre, c’est plutôt solide, non ?
Absolument ! D’autant que c’est une épreuve que je ne travaille pas du tout à l’entraînement. J’ai toujours un peu de mal à switcher entre le 200 m (vendredi 11 décembre) et le 50 m nage libre. Ce sont deux exercices complétement différents. L’idée, c’est vraiment de grappiller des centièmes pour le 100 et le 200 m nage libre. Plus j’aurais de vitesse, plus j’aurais des facilités à partir vite sur mes autres épreuves.
Difficile, en revanche, d’aller titiller Mélanie Henique qui aura survolé les débats aujourd’hui (24’’34 en série, puis 24’’39 en finale).
Ce qu’elle réalise en ce moment est extraordinaire ! Je pense qu’elle a déjà son billet olympique entre les mains. Je ne vois pas qui pourrait la déloger d’ici le 21 mars prochain. Je suis contente pour elle après tout ce qu’elle a traversé ces dernières années. C’est aussi ça la marque des grands champions.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quel bilan dresses-tu des trois épreuves que tu as disputées depuis l’ouverture des championnats de France : 50, 100 et 200 m nage libre ?
J'ai été frustrée par le 200 m parce que j’ai raté le temps de préqualification pour deux centièmes, mais rapidement, j’ai relativisé. Et puis, c’est suffisamment rare pour le souligner, Fabrice (Pellerin) était content (sourire)… Après l’année que nous venons de vivre, c’est satisfaisant ! D’autant que nous n’avons coupé que deux semaines cet été et que nous n’avons pas encore entamé de gros cycle de travail. J’espérais mieux en m’alignant sur ces championnats, mais je crois que Fabrice avait ces chronos en tête. J’ai pleinement confiance en lui. Je sais qu’il m’emmènera loin. Je compte bien reprendre ma place sur 100 m nage libre dès le mois de janvier prochain et me qualifier avant le 21 mars sur le 200 m nage libre.
L’important, à Saint-Raphaël, c’était surtout de renouer avec la compétition.
Ça reste des championnats de France, donc c’est forcément important, mais c’était le début d’une nouvelle dynamique après des mois sans compétitions. Je vois bien que je me détends au fur et à mesure alors que j’étais crispée au début de ces championnats. C’est de bon augure pour la suite.
Recueilli à Saint-Raphaël par A. C.