Eliminé des demi-finales du 100 m dos des Jeux olympiques de Tokyo lundi dernier (26 juillet) après avoir heurté le mur et manqué son virage, hypothéquant de fait ses chances d’entrer en finale, Yohann Ndoye Brouard avait initialement évoqué « une puissance inhabituelle » pour justifier cette maladresse rare à ce niveau de performance. Deux jours plus tard, à l’issue des séries du 200 m dos qu’il a conclu au dix-septième rang (1’57’’96), le nageur de Michel Chrétien à l’INSEP est revenu sur ses premières déclarations pour révéler qu’il souffrait d’une déformation de la cornée.
Voir un dossiste heurter le mur demeure une incongruité dans le monde de la natation, encore plus aux Jeux olympiques qui rassemblent la crème de la crème. Pas étonnant, dans ces conditions, que l’image ait fait le tour du monde en quelques heures et soulever nombre de commentaires acerbes sur la Toile. « Franchement, ça n’a pas été facile », a admis Yohann Ndoye Brouard à l’issue de sa série du 200 m dos ce mercredi (28 juillet). « J’ai reçu beaucoup de commentaires négatifs qui m’ont impacté. Heureusement, il y a eu aussi de nombreux messages de soutien. »
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Mais alors que s’est-il passé ? « Je ne l'avais pas expliqué quand j'étais venu à l'interview (après les demi-finales du 100 m dos, ndlr), mais j'ai été ébloui par les spots parce que j'ai un petit problème aux yeux », a confié le dossiste tricolore au journal L’Equipe. Un problème détecté au cours de la seconde saison olympique qui s’achèvera au terme des Jeux nippons. « J'ai une déformation de la cornée. Ce n'est pas la première fois que je suis ébloui comme ça. La dernière fois, à Budapest (lors des Championnats d'Europe, ndlr), j'ai déjà touché avec la tête. »
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Le Français devrait subir une opération de la cornée en septembre prochain pour y remédier : « Je vais soigner ça, je vais me faire opérer au laser pour régler tout ça. Je ne voulais pas trouver d'excuse parce que je n'ai juste pas été bon. Ce n’est pas de ma faute, mais je n'ai pas voulu me trouver d'excuse sur le moment. »
A. C.