France-Croatie : 9-14
Cinq mois après avoir battu les Croates (9-8) aux Jeux Olympiques de Rio, l’équipe de France retrouvait les médaillés d’argent à l’occasion de leur deuxième rencontre de Ligue mondiale à Montpellier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette « revanche » qui n’en portrait pas vraiment le nom – « même si c’en est une », insistait Richard Papazian, président de la commission water-polo à la FFN et délégué FINA sur cette opposition – démarrait tambour battant. Les joueurs croates asphyxiaient d’entrée les tricolores en leur infligeant un sévère 3-0. Une fois l’orage passé, Ugo Crousillat se chargeait de sonner la révolte pour clore le premier quart temps à seulement deux unités des visiteurs (2-4).
Le deuxième acte débute par une série de maladresses. Les Bleus ne sont pas loin de réduire le score avant d’être contrés par un montant, puis par une barre transversale. Frustrant. Reste que les Français ont profité des dernières saisons pour emmagasiner de la confiance et de l’expérience. Il y a quelques mois encore, ils auraient sans doute perdu le fil des débats, mais plus maintenant… Bien que privés de certains de leurs cadres, à commencer par Mehdi Marzouki et Alexandre Camarasa, ils parviennent à revenir dans le match par l’intermédiaire de Mathias Bachelier et Igor Kovacevic (3-6). La révolte est toutefois trop timide pour bousculer les Croates. Deux actions offensives remettent les visiteurs à bonne distance de locaux entreprenants et ambitieux, mais encore trop brouillons pour inverser la tendance à la mi-temps (3-8).
La reprise des hostilités tourne rapidement à l’avantage des vice-champions olympiques. Les joueurs au casque à damier se montrent pourtant maladroits dans la finition et les Français en profitent pour sortir du bois à l’image d’Ugo Crousillat - décidément incontournable - qui expédie missile après missile avec une précision métronomique (4-9). Pas de quoi impressionner les joueurs des Balkans qui repartent à l’assaut de la cage tricolore jusqu’à atteindre l’ultime quart temps avec une avance de six unités (6-12).
Le dernier acte est à l’image de cette soi-disant « revanche » : les Bleus résistent avec abnégation, ils jettent toutes leurs forces dans la bataille, mais rien n’y fait, les Croates sont bel et bien trop forts (9-14). « Il y a eu de belles actions », confirme Julien Issoulié, directeur de la discipline à la Fédération Française de Natation. « On sent que le groupe est en reconstruction, qu’il y a parfois des hésitations, des manques de repère, mais il y a de belles choses, de vrais motifs de satisfaction. » Sûr qu’avec ce niveau d’engagement, le meilleur reste à venir.
A Montpellier, A. C.
Score par période : (2-4), (3-9), (6-12), (9-14).