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Quinzième des éliminatoires du 1 mètre, Matthieu Rosset, médaillé de bronze sur cette hauteur aux Euro de Kiev mi-juin, était forcément déçu de ce résultat mais voulait retenir le positif et se projetait déjà sur le Team Event (épreuve par équipe avec Laura Marino) et le 3 mètres en individuel.

Est-ce la déception qui prime après cette élimination ?

Je suis déçu. Je visais forcément une qualification en finale. Mais il y a, malgré tout, des motifs de satisfaction. Cette année, j’ai changé mon appel et j’ai bien réussi ce point technique aujourd’hui. C’est de bon augure pour le 3 mètres (mercredi 19 juillet) et je reste confiant.

Comment as-tu vécu cette entrée en matière ?

C’est toujours difficile d’entrer tout de suite dans la compétition, dès le premier jour des épreuves. Mais le plongeon a toujours débuté avant les autres disciplines. Il a fallu que je prenne mes marques et mes repères dans ce bassin. En plus, nous étions 51 concurrents. Je n’avais jamais disputé un concours avec autant de participants. C’est un peu déstabilisant au départ, mais une fois dans le rythme, il n’y a plus de soucis.

Après ta médaille de bronze au 1 mètre aux Euro de Kiev, tu abordais pourtant cette compétition avec confiance.

J’avais accumulé de la confiance après ma médaille de bronze aux Euro de Kiev en juin dernier. Mais chaque compétition est différente et en Ukraine, la piscine était plus petite et moins impressionnante. En abordant ces Mondiaux, je ne me reposais pas sur ce résultat et je savais que j’allais devoir évoluer à un bon niveau pour décrocher ma qualification. Et c’est exactement pareil pour le 3 mètres. Le jour où je vais arriver sur la planche je vais devoir effacer de ma tête tout ce que j’ai vécu avant et penser à l’instant présent.

Malgré tes dix breloques européennes, tu n’as pas encore de médailles aux championnats du monde.

Tout le monde aimerait remporter une médaille aux championnats du monde. Mais j’essaie de ne pas trop y penser pour rester vraiment focalisé sur mes plongeons. L’objectif numéro 1 est d’atteindre la finale. Ensuite, tout est envisageable. La médaille mondiale, c’est un rêve de gosse et je sais que c’est réalisable à 3 mètres ou au Team Event (épreuve par équipe). Je donnerais tout pour y arriver.

Que te manque-t-il pour y parvenir ?

Je pense que ma préparation a été bonne et que j’ai désormais l’expérience nécessaire pour monter sur un podium aux championnats du monde. Il me manque simplement de réaliser le concours parfait du début à la fin. Si je prends tous les meilleurs plongeons de ma carrière et que je les reproduis lors d’une finale, je suis champion du monde, mais il convient de tous les réussir à la suite et au meilleur moment. La régularité dans un concours est très importante.

Comment vas-tu gérer les prochains jours ?

Le plus difficile va être l’attente. Je sais comment je dois me préparer et même si mon élimination au 1 mètre m’a atteint quelques heures après le concours, je suis déjà passé à autre chose et je me concentre désormais sur mes autres épreuves.

Recueilli à Budapest par J. C. 

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