Si l’EDF Aqua Challenge attire indifféremment les compétiteurs aguerris et les nageurs occasionnels, l’ambiance y est très amicale., voire familiale. En particulier à Cannes où le dévouement et l’enthousiasme de Pascaline et Gilles Lesparre (respectivement président et responsable administrative et financière du club local) ont fait des émules.
Chez les Aubry, il y a bien sûr David, le médaillé des derniers championnats du monde de Gwangju sur 800 m nage libre et sélectionné olympique aussi bien en eau libre qu’en bassin. Mais pas que... Ce devait d’ailleurs être initialement Laurent, le père, qui lance le relais, mais c’est finalement Benjamin, le plus jeune des trois frères qui a ouvert la voie à Yohan et David dimanche après-midi sur la plage de La Bocca dans le très convivial 3x500 mètres organisé par le CN Cannes.
Il est que vrai que chez les Aubry, tout le monde nage. Et même plutôt bien. Si le palmarès de David est, en effet, l’un des plus fournis de la natation française, celui de son aîné Yoann ne manque pas non plus d’intérêt. Passé par le pôle France de Rouen et par le groupe d’entraînement de Philippe Lucas, il s’est même permis de devancer son cadet en compétition internationale. « C’était à la coupe d’Europe à Istanbul en 2014. J’avais fini 3ème et David, 4ème ». Déçu de ne pas avoir pu accrocher le bon wagon pour les JO de Rio, il abandonnait pourtant la natation deux ans plus tard. Avant de se remettre à l’eau il y a à peine quelques semaines dans la perspective de ce relais en famille.
David AUbry et ses frères Yohan et Benjamin (Photo : FFN/Jean-Pierre Chafes).
Quant à Benjamin, qui avoue en rigolant ne pas comprendre « le plaisir de nager 16 bornes par jour », il est cependant « le plus doué des trois. En particulier en termes de glisse ». C’est en tout cas ce qu’affirme David, expert en la matière. Des propos que ne réfutent d’ailleurs pas Laurent, lui-même ancien dossiste de niveau régional. « C’est pour ça que je lui ai laissé ma place » rigole celui qui a donc joué finalement le rôle de Directeur technique familial chargé de composer le relais et d’encourager ses rejetons aux cotés d’Isabelle son épouse. Pour la petite histoire, on retiendra que ce sont les Aubry qui se sont imposés dans ce relais devant les Burger (Alix, Thibault et Nicolas), les Dubois (Stéphane, Téa et Evan) et les Lyonnard (Maddie, Lola et Christophe), tous très heureux de se retrouver en si belle compagnie.
Cédric Penicaud et sa fille Lou-Anne (Photo : FFN/Jean-Pierre Chafes).
Placée décidément sous le signe de la famille, cette première étape de l’EDF Aqua Challenge 2021 a réservé une autre belle surprise aux amoureux de la natation. Dix neuf fois champion de France sur 50 100 et 200 brasse, double médaillé de bronze aux championnats d’Europe avec le relais 4x100 m 4 nages tricolore en 1989 et 1991, Cédric Penicaud avait disparu des radars après son passage à la tête du pôle espoirs de Limoges entre 1997 et 2007. Désormais délégué pharmaceutique et installé depuis une dizaine d’années à Cannes, le finaliste B des Jeux de Séoul a, en effet, renoué avec la compétition le week-end dernier du côté de la plage de la Bocca. Un retour qu’il doit en fait à sa fille Lou-Anne, ancienne pensionnaire du pôle espoirs de Limoges et actuellement en 1ère année de droit à Aix-en-Provence.
« C’est elle qui a vu sur internet la Bocca Cabana Cup et qui m’a proposé qu’on y participe tous les deux ». Même s’il « ne nage plus qu’une à deux fois semaine, à raison de 2 km max par séance », Cédric a accepté de relever le défi. « On devait faire le 2,5 km ensemble, mais finalement avec l’histoire des vagues de départ obligées par la crise sanitaire, on n’a pas pu nager ensemble », regrette cependant le papa. Résultat des courses, ce n’est qu’à l’arrivée de leur vague respective que le père et la fille ont pu comparer leurs temps. Et force a été de constater que Cédric garde encore de la marge sur Lou-Anne. Mais sans que ça crée l’ombre d’un problème. Au contraire, ils ont décidé de se retrouver bientôt pour un Swimrun. Et cette fois, pas question de les séparer.
A Cannes, Jean-Pierre Chafes