Septième qualifiée pour la finale du 100 m dos des championnats d'Europe en 1'00''35, la Néo-Calédonienne a appris la bonne nouvelle en zone mixte, auprès des journalistes. Réaction à chaud.
Emma, ça passe !
Oui (elle rit) ! C'est l'essentiel. Encore un 100 m à venir, avec Pauline (Mahieu, lire par ailleurs). C'est cool que nous soyons deux Françaises en finale. Ce n'est que du bonheur.
Comment te sens-tu ?
Difficile de me relancer après les championnats du monde, c'est vrai. Ils étaient assez intenses, pour moi. Je pense que je n'étais pas la seule. Me relancer après une expérience aussi grandiose a été compliqué. Mais je suis là. J'ai réussi à me remobiliser grâce à mon entraîneur (Michel Chrétien), grâce à mes parents, mes coéquipiers... Je ne regrette pas mon choix de ne pas avoir baissé les bras et de ne pas avoir arrêté ma saison.
As-tu hésité à venir ici ?
Euh... pas longtemps (elle rit) ! C'était plutôt une baisse de moral. Un peu trop d'émotions en une semaine. C'étaient mes premiers championnats internationaux. Il fallait se remettre à zéro pour repartir plus forte.
Tu es désormais plus à l'aise...
Oui, bien sûr ! Il y a eu plus de temps entre les championnats du monde et les Europe. J'ai eu le temps de faire une toute petite pause et repartir derrière pour être à mon niveau ici. Être en finale, c'est tout ce que j'espérais. Après, le reste, c'est du bonus.
Redescendre sous la minute, notamment ?
Oui, exactement ! C'était déjà l'objectif en demie, j'ai essayé, je vais revoir ma course avec Michel et on va voir ce qu'il y a à changer. J'ai une nouvelle chance en finale, en espérant que ce soit moins. En demie, je me suis sentie mieux que le matin. Je suis allée plus vite, plus facilement. J'ai eu beaucoup moins mal. C'est positif. Je pensais nager plus vite, évidemment, mais c'est qu'il y a des détails qui m'ont échappé et que je vais devoir revoir avant cette finale.
À Rome, David Lortholary
Photos KMSP/Stéphane Kempinaire