A l’issue de la quatrième journée des championnats de France de Strasbourg (23-28 mai), le directeur technique national par intérim a accepté de revenir sur la non-qualification du relais 4x100 m nage libre tricolore aux Mondiaux de Budapest (14-30 juillet).
Il n’y aura donc pas de relais 4x100 m nage libre aux championnats du monde de Budapest (14-30 juillet). Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Avant d’aborder ce point spécifique, on peut déjà parler d’un sentiment général sur ces championnats de France. Il y a beaucoup de questions à régler sur la transition année olympique/année post-olympique. Malgré des championnats tardifs, on constate qu’il y a eu des soucis sur les stratégies de préparation. Je pense que beaucoup de groupes d’entraînement ont pris des risques. Il va falloir tirer des enseignements de tout ça et prendre le temps de poser les choses pour que cela se passe différemment à l’avenir.
Malgré tout, ne regrettez-vous pas que le relais 4x100 m, fer de lance de l’équipe de France depuis 2005, manque à l’appel ?
L’équipe est en phase de reconstruction. Derrière, les jeunes poussent, mais il faut encore être patient. Pour ce qui est du relais, on ne va pas emmener un 4x100 m nage libre à Budapest qui ne sera pas compétitif.
Après quatre jours de compétition, l’équipe de France est composée de six nageurs. C’est peu.
Oui, c’est peu, d’autant que quand on voit ce qu’ont fait les autres nations sur l’année post-olympique, on remarque que leurs athlètes ont réussi à être compétitifs. Ça semble être un problème que l’on rencontre plus particulièrement. Il va donc falloir que l’on regarde comment les autres nations s’y sont prises pour s’améliorer.
Les années post-olympiques sont toujours délicates à gérer, mais jamais jusqu’alors la natation française n’avait connu pareille « transition ». Est-ce une déception ?
On ne va pas se mentir : il n’y a jamais eu autant de départs de cadres que cette année. S’il y a une déception, elle est d’abord pour les nageurs qui se sont investis et qui ont pris beaucoup de risques. Mais tout n’est pas joué, il reste trois ans pour préparer les Jeux. Ce qui serait grave et décevant, ce serait de ne rien changer…
Recueilli par A. C.