Déçu de ne pas avoir réalisé le temps de qualification pour les Mondiaux de Gwangju sur le 800 m nage libre, Damien Joly regrettait également de ne pas avoir été aligné dans la même série que son coéquipier à Montpellier, David Aubry. Déjà qualifié sur le 1 500 m nage libre, Joly espère cependant décrocher le titre de champion de France en améliorant son chrono pour espérer pouvoir ajouter cette course en épreuve complémentaire.
Tu as longtemps nagé dans les eaux du record de France. Était-ce ta stratégie de course ?
Je savais que pour réaliser le temps de qualification pour les Mondiaux il ne fallait pas traîner. Nager tout seul n’est pas toujours évident. Je sais que si je pars au train ça tient avec la caisse que j’ai. J’ai essayé de partir plus vite ce matin et je pensais que ça suffirait. Ce n’est pas le cas, c’est dommage. Je suis un peu déçu.
Regrettes-tu de ne pas avoir été dans la même série que David Aubry ?
Je pense que si on avait été dans la même série avec David, on aurait fait le temps en se tirant la bourre. C’est mon regret de ce matin. Après seul ou pas, il faut faire le temps et je l’ai raté. C’est le jeu. J’espère qu’on pourra malgré tout ajouter le 800 m en épreuve complémentaire aux Mondiaux. Je pense qu’on a de belles choses à jouer aussi.
Est-ce cette émulation qui te manquait par le passé ?
J’ai très bien nagé sans cette émulation les autres années. C’est un petit plus. Avec David, on se connait depuis cette année. On s’entend très bien et c’est un plus. On a fait les championnats du monde en petit bassin à Hangzhou l’hiver dernier et on a passé deux semaines ensemble. Ça crée un petit lien. Ça nous tire vers le haut et c’est un plus d’évoluer ensemble.
Damien Joly et David Aubry lors des Mondiaux en petit bassin d'Hangzhou. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
On te sent particulièrement régulier dans tes performances.
Je signe mes deux meilleurs temps en championnats de France sur 800 et 1 500 m. Je n’ai jamais été excellent sur cette compétition et j’étais souvent plus en forme l’été. Après quelques mois avec Philippe et ce groupe, c’est encourageant. Il n’y a rien d’exceptionnel dans les chronos mais c’est encourageant pour la suite et pour nager plus vite après.
Appréhendais-tu de mettre davantage de temps à t’habituer à la méthode Lucas ?
Au début des championnats, je n’étais pas serein à 100%. J’étais bien dans l’eau, mais des choses ont changé dans ma nage. Je me suis rassuré en séries du 1 500 et j’ai confirmé en finale. Je suis plutôt en bonne forme.
Comment vas-tu aborder la finale demain ?
Je vais récupérer et demain il faudra nager plus vite pour montrer que nous sommes capables tous les deux de réaliser les temps de qualification. David m’a battu au 1500, j’espère gagner au 800. Et si le temps est bon, ce serait bien de pouvoir ajouter cette épreuve aux Mondiaux.
Recueilli à Rennes par J. C.