Troisième de la finale du 200 m 4 nages (2’14’’61 dans le sillage de la Hongroise Katinka Hosszu et de Camille Dauba, ndlr) du Golden Tour-Camille Muffat qui se tiendra dans la piscine Jean Bouin de Nice jusqu’au dimanche 7 février, Fantine Lesaffre s’estimait malgré tout satisfaite de renouer avec la compétition.
Qu’est-ce tu es venue chercher à Nice ?
Je cherche surtout des repères en compétition parce qu’en l’espace d’un an, c’est seulement ma deuxième compétition. C’est compliqué quand on n’entraîne pas son corps à évoluer dans ce genre d’environnement. Au bout d’un moment, l’organisme oublie. J’ai besoin de retrouver des sensations. C’est donc pour ça que je vais disputer six épreuves ce week-end (5-7 février).
Dans ce contexte, que retiens-tu de cette finale du 200 m 4 nages ?
Je retiens surtout que n’étais pas trop dedans…
Pourquoi ?
Ce matin, j’étais un peu patraque et ce soir, c’est pareil. Je crois que c’est lié aux dernières semaines d’entraînement. Elles ont été intenses. Je savais que je n’allais pas performer à Nice. J’aurais aimé gagner ce 200 m 4 nages, mais compte-tenu du contexte, je vais me contenter de cette troisième place et capitaliser là-dessus pour avancer.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
En parlant du contexte, est-ce que la crise sanitaire te pèse ?
Oui parce qu’on a peu de compétitions, parce qu’il n’y a pas de public, pas de sourires, peu d’échanges, pas d’ambiance… Et puis, tous ces masques, ça me met dans un « bad mood ». Il y a comme une distance, un truc qui me pèse.
Comment comptes-tu combler le manque de compétitions ?
Avec Franck (Esposito, son entraîneur au CN Antibes, ndlr), nous avons essayé d’organiser des confrontations entre nageurs du CNA à l’entraînement, mais pour moi, ça ne marche pas. En fait, même avec la combinaison et avec du monde dans les lignes d’eau d’à côté, je vois bien que nous ne sommes pas en compétition. Je n’arrive pas à me mettre dedans. Moi, j’ai besoin de confrontations pour sentir le truc et monter progressivement en puissance.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Qu’en est-il, dans ces conditions du temps de préqualification sur 400 m 4 nages (4’36’’09), ton épreuve de prédilection ?
Aujourd’hui, nous sommes le 5 février et je n’ai pas le niveau en compétition et à l’entraînement pour le faire. Je ne suis pas inquiète pour le reste de la saison, mais il faut être lucide : en ce moment, je n’ai pas 4’36 dans les jambes.
Recueilli à Nice par A. C.