C’est avec le sourire et d’ores et déjà concentré sur les Universiades, qui se tiendront en août prochain, que le sélectionneur de l’équipe de France féminine de water-polo, Florian Bruzzo, a achevé l’aventure des championnats du monde de Budapest. Une ultime victoire 9-7 face à la Nouvelle-Zélande agrémentée d’une onzième place mondiale qui doivent permettre aux Bleues de poursuivre leur progression au sein de l’élite internationale.
Etait-il important de clore ce championnat du monde sur une victoire ?
Face à une formation de notre niveau, oui, c’était important ! La Nouvelle-Zélande est une très belle équipe qui possède quatre ou cinq gabarits difficiles à bouger. En début de partie, les filles étaient crispées, mais lorsqu’elles se sont enfin détendues, notre jeu s’est mis en place. Et à la fin, un peu comme d’habitude, malheureusement, nous avons eu peur de gagner.
Finalement, tout s'est bien terminé.
Oui, c’est super pour les filles. Elles sont la onzième équipe du monde !
Classement d’autant plus appréciable que le groupe revient de loin et qu'il a mis du temps à se reconstruire.
Elles sont encore en train de se construire. On cumule seulement six semaines de travail en commun alors que la plupart de nos adversaires en sont à dix ans de pratique commune.
Louise Guillet (Deepbluemedia).
Les Universiades doivent-elles permettre aux filles de parfaire leurs automatismes et d’affiner leur cohésion ?
Ça va aider, mais il ne faut pas croire que tout sera plus facile là-bas. Je sais que tout peut changer très vite. Ce qu’il y a de bien, en revanche, c’est qu’elles commencent à intégrer un certain nombre d’informations, elles commencent à comprendre notre système de jeu et qu’elles sont capables de l’ajuster en fonction de l’adversaire.
Quel était l’enjeu de cette ultime rencontre ?
Le risque aurait été de se relâcher et de se dire que, puisqu’on avait battu les Néo-Zélandaises en préparation, on pourrait de nouveau les dominer en match de classement. Le risque, c’était aussi qu’elles n’aient plus d’énergie pour batailler pour la onzième place et qu’elles se satisfassent de la douzième place.
Léa Bachelier (Deepbluemedia).
Est-ce que ça aurait changé beaucoup de choses ?
Ça change tout ! Il était important qu’elles se battent pour gagner une place. Et puis, au-delà du classement, il s’agit de donner une bonne image de l’équipe de France de water-polo aux supporters, à la FFN ainsi qu'aux autres nations, à commencer par les entraîneurs des formations adverses qui suivent nos rencontres.
Cela doit être gratifiant.
Les filles me prennent parfois pour un "policier", mais elles ne se rendent pas compte à quel point l’image qu’elles véhiculent va impacter leur environnement, en France comme à l’étranger.
Recueilli à Budapest par A. C.
NOUVELLE-ZELANDE-FRANCE : 7-9 (1-0, 2-2, 1-5, 3-2)
France : Counil, Millot (1), Bachelier (1), Sacre Aurore (1), Guillet (2), Mahieu, Valverde (2), Battu, Sacre Adeline, Deschampt, Barbieux, Daule (2), Derenty.