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Inauguré en septembre 2015, le plan Gavroche 2024 vise à soutenir l’éclosion des futurs talents de la natation tricolore. Un plan d’accompagnement qu’a accepté de nous détailler Jean-Lionel Rey, directeur adjoint de la natation.

Jean-Lionel, comment le plan Gavroche a-t-il vu le jour ?

Le projet Gavroche s’inscrit dans la continuité du plan Tokyo 2020 qui avait atteint ses limites car il y avait beaucoup de monde et pas assez de moyens engagés. A titre personnel, j’avais à cœur que l’on accompagne davantage nos nageurs. Or c’était difficilement envisageable dans le cadre de Tokyo 2020.

De quelle manière est organisé Gavroche ?

Le projet s’organise sur trois niveaux : un national, qui s’inscrit dans la continuité du plan Tokyo 2020 et sur lequel la direction technique nationale est le véritable maître d’œuvre, un régional, pour lequel nous avons l’ambition de synchroniser l’ensemble des démarches entreprises dans les Comités régionaux afin d’améliorer la détection, et un dernier échelon au niveau des interrégions qui doit permettre de faire le lien entre les actions nationales et régionales.

Peut-on donc considérer que Gavroche vise à établir un maillage du territoire afin de ne pas laisser échapper de futurs talents ?

Nous avons bien évidemment à cœur de repérer les nageurs qui composeront l’équipe de France de demain et de les accompagner vers le haut niveau, mais pas seulement. Avec Gavroche, nous voulons aussi créer un collectif de nageurs et d’entraîneurs qui travaillent et bâtissent ensemble un esprit d’équipe. A ce titre, et comme cela se faisait déjà dans le cadre de Tokyo 2020, nous avons décidé d’associer à notre action d’anciens nageurs de l’équipe de France.

Combien de nageurs ont intégré le collectif Gavroche ?

Pour l’heure, nous avons identifié vingt-six potentiels.

Sur quels critères s’est opérée la détection ?

Initialement, ils devaient remplir des critères de sélection aux championnats de France de Montpellier (avril 2016), mais depuis nous avons revu notre copie. A l’avenir, nous voulons davantage nous appuyer sur les résultats enregistrés en compétition internationales, notamment le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne (FOJE), les championnats d’Europe et du monde juniors, pour intégrer de nouveaux nageurs dans le collectif Gavroche.

Qu’est-ce qui a motivé cette évolution ?

Nous voulions un système plus humain qui laisse le droit à l’erreur. Une grille de performances est par essence trop rigide. Quand on accompagne, il faut accepter l’échec ! L’erreur fait partie de la progression, c’est d’autant plus vrai chez de jeunes athlètes qui découvrent le haut niveau. Je crois d’ailleurs que si nous avons perdu certains potentiels par le passé, c’est en partie parce que nous n’avons pas suffisamment accompagné les contre-performances.

Recueilli par Adrien Cadot

 

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