Emma Terebo a (déjà) cassé la barrière de la minute cette saison. Un beau motif de satisfaction dès le mois de mars pour la Néo-calédonienne qui a remporté le 100 m dos au Giant Open, samedi, en 59"92. Une performance qui ravit et qui rassure la protégée de Michel Chrétien à l'INSEP. Entretien.
Cela faisait un moment que tu n'étais pas descendue sous la minute sur le 100 m dos...
Oui, oui, c'est vrai. J'avoue que depuis les Monde à Budapest je ne l'avais pas fait donc ça fait plaisir de le faire ce soir, surtout que l'on n'est pas affûtés, on est en période de travail. Franchement, je l'ai dit à mon coach avant la course : "Je veux nager un 59, je l'ai dans les jambes". De savoir que je peux faire confiance en mes sensations et mon état de forme, cela fait plaisir.
Comment est-ce que tu as vécu, justement, toute cette période depuis les championnats du monde ?
C'est vrai que ça n'a pas été facile. J'ai eu une grosse compétition à Budapest, c'était ma première avec l'équipe de France en plus. Les championnats d'Europe, après, ne se sont pas déroulés comme je le voulais mais, en même temps, je suis un peu contente que cela se soit passé comme ça parce que, au moins, j'ai pu apprendre beaucoup de choses assez tôt, en une saison, donc dès que je suis revenue en septembre, je savais quoi faire et j'ai réussi à me remobiliser parce que je suis entourée d'une belle équipe et du meilleur entraîneur de France (Michel Chrétien, ndlr).
Que signifie pour toi ce temps de 59"92 à ce moment-là de la saison ?
Cela m'inspire les 58 (rires). Je l'ai dit à Michel (Chrétien) ce soir, il n'a rien dit à part : "Je regarde". Le fait qu'il soit là, j'ai réussi à faire un 59"9 à ce moment-là de l'année, ça m'encourage et ça me montre que je suis sur la bonne voie. Donc je vais continuer comme ça.
Il y a aussi sur cette tournée une belle concurrence et notamment de belles batailles avec Pauline Mahieu. Qu'est-ce que ces oppositions te permettent ?
En plus que ce soit des concurrentes, ce sont aussi des amies. On s'entend très bien en dehors de l'eau donc c'est un plaisir. C'est un jeu, en fait. On se retrouve sur les courses et puis ce sera à celle qui sera la meilleure ce jour-là. Demain n'est pas promis donc cela nous pousse à bosser tous les jours, tous les jours, et on a la chance d'avoir cette densité-là en équipe de France.
A Saint-Germain-en-Laye, Louis Delvinquière