Présent à Budapest, où il a assisté à la victoire de Camille Lacourt sur 50 m dos, le président de la Fédération Française de Natation, Gilles Sézionale, dressait un bilan positif de ces Mondiaux au cours desquels la délégation tricolore a remporté neuf médailles dont six en or (six en eau libre, deux en natation course et une en plongeon).
Avec neuf médailles, dont six en or, la délégation tricolore pouvait-elle rêver d’un meilleur bilan ?
Je ne sais pas si nous pouvions rêver mieux, mais une chose est sûre, nous aurions signé il y a quelques semaines pour un tel bilan. J’avais envisagé que l’eau libre remporte six médailles, le plongeon une et la natation course deux. Ça se vérifie aujourd’hui. Ce n’est peut-être pas le meilleur résultat de la délégation tricolore lors de championnats du monde, mais je ne suis pas certain que nous ayons déjà remporté autant de médailles d’or. Ce qu’il faut souligner également, c’est que pour la première fois, nous décrochons des médailles dans trois disciplines (eau libre, natation course, plongeon). Nous sommes la quatrième nation au général et pour une reconstruction, c’est un bilan plus que satisfaisant. Nous sommes sur la bonne voie.
L'équipe de France d'eau libre est repartie de Budapest avec six médailles dont quatre en or (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
Malgré tout, la natation course ne repart qu'avec deux médailles. Que faut-il faire pour relancer la machine ?
Il faut travailler, se retrousser les manches et instaurer une réelle cohésion en équipe de France. Nous sommes présents pour les accompagner du mieux possible en trouvant les financements pour qu’il puisse travailler dans de bonnes conditions. Nous avons un projet de création de centres d’entraînement fédéraux. Je ne suis pas vraiment inquiet pour l’avenir. Je suis de nature optimiste et je pense que la relève est bel et bien présente. Mehdy (Metella) a prouvé qu’une nouvelle génération pouvait écrire sa propre histoire. Il peut entraîner dans son sillage de nouveaux talents et décomplexer nos jeunes pousses qui feront partie de l’équipe de France. Je pense qu’il ne faut pas enterrer cette relève, parce qu’ils ont besoin de temps pour s’aguerrir. Il faut qu’une transition s’opère entre les derniers anciens qu’il reste dans cette équipe et la nouvelle génération.
Laura Marino et Matthieu Rosset ont remporté à Budapest le premier titre mondial de l'histoire du plongeon français. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
Est-ce réalisable d’ici les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 ?
Je pense que nous pourrons assister rapidement à l’éclosion de nouveaux nageurs dans l’optique de Tokyo 2020. La performance peut arriver très vite. Nous disposons d’athlètes talentueux, à l’image de Damien Joly ou Jordan Pothain. Il peut se passer beaucoup de choses d’ici les prochains Jeux Olympiques.
Recueilli à Budapest par J. C.
Pour la dernière course de sa carrière, Camille Lacourt a remporté le titre du 50 m dos. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)