Axel Reymond, champion de France du 25 à Gravelines (1er-4 juin), a confirmé l’étendue de son talent sur une distance en passe de devenir sa chasse gardée. Décryptage de sa prestation et de ses ambitions hongroises en compagnie de Stéphane Lecat, responsable de l’eau libre à la Fédération Française de Natation.
Une fois de plus Axel a fait étalage de sa science du 25 km avec une aisance et une maestria déconcertante. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Ce qui est intéressant, c’est qu’Axel a appliqué à Gravelines la tactique qui devrait être la sienne aux championnats du monde de Budapest.
C’est-à-dire ?
Il a essayé de se préserver dans les dix premiers kilomètres avant de densifier la course pour qu’elle tournure en sa faveur. Sans doute que les années passants, il maîtrise davantage la course. Ce qui est certain, en revanche, c’est que mentalement il est capable d’assimiler beaucoup de données. A présent, il va falloir qu’il revienne dans le « game » du 10 km.
(KMSP/Stéphane Kempinaire).
En a-t-il les moyens ?
Bien sûr ! N’oublions pas que les 25 km de niveau international finissent très forts et souvent en paquet. Donc, rien que pour s’exprimer pleinement sur sa distance préférée, il a besoin de vitesse. Une fois acquise, elle lui sera également bénéfique sur 10 km.
A Gravelines, Axel a nagé son quatorzième 25 km…
Oui, mais ce n’est pas une fin en soi. Il faut nager des 25 km avec un objectif. C’est le projet qui compte, pas le nombre d’épreuves ou de kilomètres parcourus.
Recueilli par A. C.