« A Lima, une ville à l’histoire riche, Paris va vivre un moment particulièrement historique », résume Madame la Maire de Paris, Anne Hidalgo. « Que ces deux villes aient ce lien me touche beaucoup. Dans cinq jours, Paris vivra la fin d’une longue attente de cent ans pour obtenir les Jeux Olympiques d’été. En ce moment, je suis en train de me demander comment je vais vivre cette minute historique ? Je vais certainement beaucoup pleurer… pleurer de joie ! ».
(KMSP/Philippe Millereau).
De son côté, le Palois Tony Estanguet (39 ans), co-président de la candidature, avoue peaufiner cette dernière ligne droite « en répétant et répétant encore mon texte de présentation, en apprenant à lire un prompteur et en essayant de rester le plus clair, naturel et spontané possible ». Devant les micros, l’ancien triple champion olympique de slalom en canoë ne rate pas une occasion de saluer son équipe : « La clé de notre réussite est d’avoir mis à des postes clés de notre candidature, des gens qui savaient gagner et qui avaient envie de tout partager. Cette équipe ultra-pro a su se donner les moyens et les conditions pour arriver conquérante jusqu’à Lima ».
Tony Estanguet, 39 ans, co-président de la candidature de Paris 2024 (Sophie Greuil).
Secrétaire général du Comité National Olympique du Sport Français (CNOSF), Jean-Michel Brun (64 ans) a déjà participé à douze Jeux d’été que ce soit en tant que président de la Fédération française de lutte, vice-président du CNOSF ou encore comme chef de délégation à Athènes en 2004. Comme tous, ce Parisien du 20e arrondissement est à l’unisson « d’une approche zen et studieuse tout en se projetant dans un avenir au profil sociétal exceptionnel. Cette espérance qu’il va faire naître ira bien au-delà de la communauté sportive ». Conseiller en droit et en finances, il ne cache pas son plaisir de voir son avenir prochain « sans doute boucler comme une boucle entre mes premiers Jeux à Los Angeles en 1984 et Paris 2024 en gagnant face à Los Angeles ».
Jean-Philippe Gatien, 48 ans, membre de la délégation tricolore venue défendre la candidatue de Paris 2024 à Lima (Sophie Greuil).
Parmi cette délégation fraîchement atterrie, hier soir, et, luttant contre un coton décalage horaire de sept heures, dans une ville aux dix millions âmes en plein hiver doux mais très humide, s’est glissé le frais nouvel ambassadeur de France au Pérou, Antoine Grassin (60 ans). Depuis une semaine seulement, ce Francilien a pris ses fonctions à Lima, juste débarqué du Ministère des Affaires Etrangères : « En l’espace de quelques jours, je me suis trouvé impliqué dans cette candidature dense et riche : c’est génial ! Paris va aller à la victoire parce qu’elle a enfin su jouer collectif. Que ce soit l’Etat, la ville, le monde du sport, les entreprises, le monde associatif et les volontaires, tout le monde a uni ses efforts. Du coup, fréquenter ces athlètes de haut niveau, me donne envie de faire un peu plus de sport ».
Gwladys Epangue, médaillée olympique de bronze à Pékin en 2008, et Nantenin Keita, médaillée d’argent sur 200 m aux Jeux Paralympiques de Pékin en 2008, présentent la future médaille en or de Paris 2024 (Sophie Greuil).
Toujours joviale et disponible, l’ex-combattante de taekwondo Gwladys Epangue, médaillée olympique de bronze à Pékin en 2008, confirme la bonne ambiance générale : « Nous ne ressentons aucune pression, encore aucune impatience, juste un petit peu d’excitation. En attendant, nous recevons des millions de sourires et de bisous : ça fait le plus grand bien ». Alors, en attendant cette future minute en or, historique pour Paris, elle s’amuse à montrer la future médaille en or de 2024 à bénir par le Comité Internationale Olympique. Avec Nantenin Keita (32 ans), médaillée d’argent sur 200 m aux Jeux Paralympiques de Pékin en 2008. Elles se relayent à la passer de main en main et de cou en cou pour le plus grand bonheur d’enfants péruviens venus les rencontrer, une paire d’heures, à la somptueuse Alliance Française de Lima.
A Lima, Sophie Greuil
(KMSP/Philippe Millereau).