Vice-championne de France du 10 km du rendez-vous national de Jablines (77) dans le sillage d’une convaincante Océane Cassignol, la Monégasque Lisa Pou ne voulait retenir que du positif de cette première sortie de la saison 2020-2021 en région parisienne. En dépit d’un contexte sanitaire aussi pesant que contraignant, la nageuse de l’équipe de France d’eau libre se satisfait de poursuivre sa progression et d’emmagasiner de l’expérience.
Que retiens-tu de ce 10 km ?
Honnêtement, j’ai pris le départ sans avoir établi de stratégie particulière. Rapidement, je me suis rendu compte que le vent soufflait fort alors je me suis amusée à jouer avec…
Comment ça ?
J’ai accéléré à plusieurs reprises pour essayer de créer des cassures et voir les filles qui étaient capables de tenir. Il y avait des vagues et comme j’aime ça, j’ai essayé de me faire plaisir (sourire)…
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quels enseignements tires-tu de ce rendez-vous national ?
J’ai la sensation d’avoir pris de la confiance par rapport aux éditions précédentes. Disons que je me sens plus à l’aise ! J’ai le sentiment de maîtriser un peu mieux mon sujet. Aujourd’hui, par exemple, je ne pensais vraiment pas être capable de suivre les filles de tête aussi longtemps…
Quasiment jusqu’au sprint final.
Oui, alors que dès le deuxième tour, je commençais à trouver la course difficile. Donc oui, j’ai bien tenu ! Je suis satisfaite d’avoir résisté aussi longtemps.
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
De quelle manière gères-tu la période particulière que nous traversons actuellement ?
C’est vrai que c’est délicat ! Il faut s’adapter pour trouver des solutions. A titre personnel, j’ai réussi à disputer, cet été, deux étapes de coupe de France, mais c’est vrai qu’en arrivant à Jablines, je ne savais pas trop où j’en étais. En même temps, je n’oublie que les nageurs de bassin n’ont pour l’instant eu aucune compétition. On n’a donc pas le droit de se plaindre. C’est compliqué pour tout le monde. Il faut faire avec cette contrainte.
Quels sont tes objectifs cette saison ?
Là encore, il est difficile de vous répondre… Compte-tenu des incertitudes qui pèsent, il n’est pas évident de se projeter. Il y aura bien sûr les championnats d’Europe de Budapest l’année prochaine et d’ici-là quelques stages de préparation, mais pour le reste… franchement, je ne sais pas (sourire)…
Recueilli à Jablines par Adrien Cadot