Le Français Damien Joly s’est adjugé le 1 500 m nage libre de la troisième et dernière étape du FFN Golden Tour-Camille Muffat organisée à Marseille (6-8 avril). L’Antibois s’impose en 15’10’’15 devant son compatriote Joris Bouchaut (15’13’’03) et le Japonais Yasunari Hirai (15’23’’93). Entretien.
Quel regard portes-tu sur ta performance ?
J’avais mieux en tête ! J’aurais voulu me rapprocher des 15 minutes. Je pars bien, mais petit à petit je perds du temps. J’ai essayé de ne pas me focaliser sur moi-même, de faire abstraction de mes concurrents, mais à chaque longueur le bassin me paraissait de plus en plus long. Il faut dire que depuis quatre semaines, on s’entraîne en bassin de 25 mètres à Antibes en raison de travaux de réfection. C'est forcément moins confortable, mais il faut faire avec.
Ça reste malgré tout ta meilleure performance de l’année.
Oui, c’est vrai, mais ce n’est pas encore suffisant ! Je vais prendre le temps d’analyser la course, mais à chaud, je retiens que j’étais quabnd même à l’aise en début de course. Or, si je veux signer un gros 1 500 mètres, il faudra vraiment que je parte vite dès le début lors des championnats de France de Saint-Raphaël (22-27 mai). Il m’en manque encore un peu à la fin, mais bon, disons que ça reste correct. Nous allons bientôt partir pour deux semaines de stage, après il restera une compétition avant de basculer complètement sur le rendez-vous national.
(KMSP/Stéphane Kempinaire).
Il y a deux mois, à Nice, à l’occasion de la première étape du FFN Golden Tour, tu étais nettement plus « contrarié » par ta prestation sur 1 500 m. Peut-on dire que tu es en « progrès » ?
(Il sourit)… C’est vrai, mais à Nice, j’avais enchaîné le 400 et le 1 500 m nage libre. Aujourd’hui, j’étais plus frais, plus concentré aussi car l’échéance nationale se rapproche à grands pas. J’ai vraiment à cœur de bien nager à Saint-Raphaël et d’être finaliste aux championnats d'Europe de Glasgow et d'y décrocher une médaille…
L’Italien Gregorio Paltrinieri (champion olympique et double champion du monde du 1 500 m nage libre, ndlr) a disputé en mars dernier le 10 km de l’étape de coupe du monde à Doha (cinquième au final, ndlr). Est-ce que cela t’a donné des idées ?
Non, pas encore, mais qui sait, peut-être que je me laisserais tenter un jour. Quand je vois le travail que réalise Stéphane Lecat et les résultats qu’enregistre l’équipe de France d’eau libre, c’est impressionnant et ça fait forcément envie. Mais j’ai encore le temps. Pour l’instant, ça se passe bien en bassin, j’ai encore envie de réaliser des choses, donc chaque chose en son temps, mais je suis les prestations des Bleus avec attention.
Recueilli par A. C. à Marseille