Sixième des demi-finales du 100 m nage libre des championnats du monde de Gwangju et qualifié pour la finale de demain (jeudi 25 juillet), Clément Mignon a réussi dans le bassin coréen un sacré numéro. Il y a un an, en Ecosse, le Marseillais avait traversé les championnats d’Europe de Glasgow comme un fantôme. Au point de tirer sa révérence et de migrer vers Montpellier à la rentrée de septembre 2018. Reste que sa passion pour la natation a été la plus forte. De retour à l’entraînement en janvier, cette fois sous les ordres de Julien Jacquier, le sprinter azuréen ne fait depuis qu’avaler les obstacles avec une aisance et le sourire.
48’’2 encore… A croire que tu as un abonnement ?
Oui, j’ai un abonnement mensuel ! J’en profite au maximum. Ça s’est plutôt bien passé. C’est cool. Je suis vachement content d’être là, quasiment mes meilleurs temps. J’accède à la finale, c’est encore mieux.
D’autant plus après l’année « tumultueuse » que tu viens de vivre (Clément n’a repris l’entraînement qu’en janvier dernier après avoir interrompu après les Euro de Glasgow l’année dernière, ndlr).
D’être qualifié aux championnats du monde, c’est une victoire, revenir aux championnats de France (Rennes, avril 2019), c’était aussi une victoire. Passer les séries, ce matin, c’en était une autre.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Es-tu ému ?
Je suis un peu à bout de souffle. Je suis content. Je n’ai jamais nagé avec autant le sourire. Maintenant, je profite et c’est cent fois mieux.
Raconte-nous ta demi-finale.
J’ai fait ma course. Je n’ai pas forcément essayé d’aller chercher une vague. J’ai tenté de tenir le plus longtemps possible, mais comme ce matin (mercredi 24 juillet), ça pioche dans les derniers mètres. Il va falloir transformer ça.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quelle sera la clé demain en finale ?
La clé, je ne l’ai pas encore (sourire)…
Parviens-tu à gérer a pression ?
Je n’ai pas l’impression que l’état d’esprit change. J’étais détendu. Ça reste une demi-finale des Monde et je n’en ai jamais fait. Je stresse un peu, mais je là je kiffe à mort. Je me fais plaisir et c’est le principal.
Recueilli à Gwangju par A. C.
Julien Jacquier (entraîneur de Clément Mignon) : « Je suis très heureux ! Ça me donne plein d’indications pour l’année prochaine sur ce qui a fonctionné dans la préparation et ce qui lui manque. En finale, il faudra jouer sur le côté « vitesse facile ». Il a le relâchement des vingt premiers mètres, il part vite mais il s’emploie beaucoup ce qui l’empêche de revenir en moins de 25’’ alors qu’il l’a déjà réalisé. On ne changera rien pour demain en espérant qu’il récupère bien. Depuis le début des championnats du monde, il a déjà évolué quatre fois à son meilleur niveau. J’espère qu’il arrivera à récupérer. »