Benjamine de l’équipe de France lors des championnats d’Europe en petit bassin, Naëlle Portecop (16 ans) était encore sur un petit nuage à Angers. En finale A du 50 papillon, elle a même pris la troisième place derrière ses ainées Marie Wattel et Mélanie Henique. En battant au passage la meilleure performance française 16 ans en 26’’10.
Cette première avec l’équipe de France A à Glasgow, comme ça s’est passé ? Tu avais les yeux grands ouverts ?
Franchement, oui ! J’étais super contente d’être là. C’était une nouvelle expérience à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Surtout qu’en début de saison dernière, mes temps n’étaient pas terribles (Naëlle a dû sa sélection à sa quatrième place aux championnats du monde au mois d’août à Budapest, ndlr). Du coup, être avec l’équipe de France A, ça a été une immense satisfaction. J’étais avec les plus grands. Ceux que je regardais à à la télé depuis que j’étais petite (rires)... Ça me donne encore plus envie de me dépasser à l’entraînement.
Ils t’ont bien accueilli ?
Ils m’ont donné des conseils, en particulier Mélanie (Henique). Avant mon 50 papillon, elle m’a donné plein de conseils. Elle m’a dit de rester concentrée, de me focaliser sur ma course et de m’éclater. Franchement, Ça m’a vraiment touchée. J’étais vraiment contente d’avoir des conseils de Mélanie, surtout qu’elle est devenue ensuite championne d’Europe !
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
As-tu appris des choses pendant ces trois jours en Ecosse ?
J’ai surtout vu ce que c’était le niveau international chez les seniors. Tout le monde est concentré. Tout le monde est dans sa bulle. C’est beaucoup plus sérieux, plus professionnel que chez les juniors. J’ai vu aussi qu’il y avait des plus jeunes que moi qui vont beaucoup plus vite (la Biélorusse Shkurdai, 16 ans elle-aussi a terminé cinquième de la finale avec un temps de 25’’28. Naëlle a réalisé le quatorzième temps des séries en 26’’10, ndlr). Ça m’a montré que je devais encore travailler.
Cette première sélection a dû aussi te donner envie d’aller plus loin encore ? Aux Jeux olympiques, par exemple.
Les Jeux, j’y pense, bien sûr ! Depuis que j’ai commencé la natation, j’ai ça dans un coin de ma tête et ça reste mon objectif final. Mais peut-être pas cette année. Il n’y a pas de 50 papillon aux Jeux sur et il faut encore que je travaille le 100 papillon. Mais je ne me ferme aucune porte. Si je peux y aller, je vais tout faire pour y aller. Au moins en 2024.
Recueilli à Angers par Jean-Pierre Chafes