(Une - Crédits Photo : DeepBlueMedia)
Louise Guillet est la joueuse la plus ancienne de ce championnat élite féminin et la plus expérimentée de l’équipe de France. Elle a également joué en Grèce et en Espagne dans le passé avant de revenir à Bordeaux, son club d’origine. Une carrière très riche sportivement. Mais cette saison restera très particulière, comme pour tous les joueurs et joueuses, pour d’autres raisons.
Avant toute chose, nous souhaitons prendre de tes nouvelles. Comment se passe le confinement ?
Ayant des amies travaillant dans le milieu hospitalier, je tiens avant tout à leur apporter mon soutient dans cette terrible épreuve. Face à ça, je ne peux que dire que mon confinement se passe bien. En ce moment je prépare mes examens à distance pour mon Master. Sinon, en général je fais un peu de sport, je lis, j’échange avec les filles de Bordeaux, je promène ma chienne.
Tu as sûrement dû voir la décision de la Fédération Française de Natation d’arrêter le championnat. Comment as-tu vécu cette décision ?
La décision est normale, je ne vois pas comment on aurait pu reprendre la saison face à l’incertitude de ce virus. De plus, comment aurions nous pu finir une saison que nous n’avions pas commencée au vu de la formule proposée.
Votre saison a été plutôt difficile avec Bordeaux. Quelles en sont les raisons selon toi ?
La saison a été très compliquée. D’abord, notre gardienne est partie jouer à l’étranger et découvrir un autre championnat. Et, tout le monde sait qu’une gardienne représente 50% de l’effectif. Ensuite, nous avons un effectif jeune. Six jeunes joueuses ont découvert le niveau Elite et le gap à passer est élevé.
La jeune équipe bordelaise lors du tournoi à Nice (Crédits Photo : Nice Waterpolo)
Avec l’équipe de France, vous alliez disputer un Tournoi de Qualification Olympique. Celui-ci est décalé à l’année prochaine. Quelles seront vos chances selon toi ?
Ça reste un tournoi où chaque match peut avoir son lot de surprise. Certes nous n’étions pas favorites, loin de là... Mais on peut s’inspirer des garçons en 2016.
On a pu voir, notamment grâce aux résultats en World League, que la France rattrapait petit à petit son retard sur les meilleures nations. Que manque-t-il pour être réellement à leur niveau ?
Nous avons quasiment rattrapé notre retard dans le domaine physique (natation, musculation) face aux grosses nations et subissons moins les allers-retours. Ensuite, depuis 4 ans, on travaille ensemble une philosophie de jeu que nous commencions à bien assimiler, avec des automatismes qui se créent et donc facilitent nos choix. Enfin, avec le plus anciennes nous avons un certain « vécu »... et, ensemble plus le travaille de la préparation mentale, certains blocages d’avant commencent à s’estomper au fur et à mesure et cela nous permet d’avancer.
France Water-Polo