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Après avoir décroché l’argent du 50 m nage libre aux Euro de Glasgow, début décembre, et avant de s’envoler pour Las Vegas, où se disputeront les 21 et 22 décembre prochain les finales de l’ISL, Florent Manaudou était de passage à Angers à l’occasion des championnats de France en petit bassin. L’opportunité de confirmer la belle impression qu’il a laissé en Ecosse, de nager devant un public tricolore acquis à sa cause et de croiser quelques anciennes connaissances qui, comme lui, tentent un retour au premier plan. La finale du 50 m nage libre qu’il s’est adjugé avec force et assurance en 20’’64 l’a notamment opposé à Amaury Leveaux (quatrième en 21’’74) et Grégory Mallet (sixième en 22’’01).

Que retiens-tu de cette finale ?

Je fais à peu près le même temps qu’aux Euro de Glasgow. Je savais que ça allait être une semaine difficile, peut-être même la plus compliquée à négocier, car je dois à la fois récupérer des Euro de Glasgow et récupérer en prévision de Las Vegas.

Est-il difficile d’enchaîner les courses ?

J’aurais bien pris quelques jours à la maison pour débrancher le cerveau, mais ça me change et puis je nage en France. J’arrive également à tirer quelques enseignements de mes courses, ce qui est toujours bon à prendre.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Vont-ils te servir dans la perspective des Jeux de Tokyo ?

Pas vraiment parce qu’il s’agit de petit bassin et que ça n’a rien à voir avec un bassin olympique, mais je suis content de réaliser sensiblement le même chrono qu’aux championnats d’Europe de Glasgow. Et puis, je n’ai pas respiré. C’était mon objectif de la journée : nager deux 50 mètres sans respirer, ce que je n’avais plus fait depuis 2016 (sourire)

Qt qu’est-ce que ça fait de nager à côté d’Amaury Leveaux et Grégory Mallet ?

C’est marrant parce que j’ai arrêté en même temps que Greg et quelques temps après Amaury. Ce soir, on se retrouve tous les trois en finale. C’est plutôt une belle histoire et puis ça fait plaisir de retrouver des têtes connues. Je suis également content de voir que Maxime (Grousset) arrive à se placer aux avant-postes.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Amaury a signé deux 50 mètres en 21’’7 (série et finale). Est-il sur la bonne voie ?

Il sera là aux championnats de France de Chartres en avril prochain pour se qualifier aux Jeux. Après, ce sera peut-être difficile de jouer un titre olympique, mais je suis certain qu’il sera à la bagarre.

De ton côté qu’en est-il des sensations ?

Il y avait du stress en Ecosse alors que je suis plus relâché à Angers. Je trouve que je nage mieux. Il me manque sans doute un peu de motivation pour aller 10 ou 15 centièmes plus vite, mais j’ai mis plus de choses en place ici que la semaine passée à Glasgow.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Qu’est-ce qu’il te manque, aujourd’hui, pour retrouver ton meilleur niveau ?

Je crois que je ne suis pas encore suffisamment souple du dos. Il y a encore quelques blocages qui résultent de mes années hand, mais ça va se régler progressivement.

La semaine prochaine, tu nageras dans un casino à Las Vegas dans le cadre des finales de l’ISL. Un environnement pour le moins improbable, non ?

Ce n’est pas commun, en effet (sourire)… Mais ça risque d’être fun. Je ne sais pas comment le public va réagir, mais ce sera ma première à Las Vegas alors je suis impatient.

Tu as récemment annoncé que si tu le pouvais, tu irais chasser le record du monde du 50 m nage libre à Las Vegas (20’’26). Est-ce toujours d’actualité ?

Je veux toujours battre le record du monde quand je plonge. Je sais que j’ai, pour l’instant, moins d’acquis et moins d’outils, mais quand je plonge, je vise 19’’9. Il y a peu de chance que j’y arrive, mais c’est l’objectif que je me fixe à chaque fois que je monte sur le plot.

Recueilli à Angers par A. C.

 

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