Champion de France du 200 m brasse en 2’06’’71, Jean Dencausse a décroché sa qualification pour les Mondiaux de Windsor. Une renaissance pour le brasseur, qui, après s’être révélé aux championnats de France de Dijon en 2013 a connu deux années difficiles.
Jean, t’attendais-tu à décrocher ta qualification pour les Mondiaux sur ce 200 m brasse ?
Je travaille beaucoup le 200 m depuis deux ans. J’espérais me rapprocher du temps de qualification. Avec 2’06’’71, j’améliore mon meilleur temps de plus d’une seconde. Je m’attendais à nager vite, mais je suis très heureux de ce chrono et j’espère que ça va lancer une bonne saison.
En 2013, tu avais été l’une des révélations des championnats de France de Dijon. Depuis, tu rencontrais davantage de difficultés. Sens-tu que tu progresse ?
Je sens à l’entraînement que je progresse. En 2013, à Dijon, j’étais insouciant. Je venais du snowboard et je ne savais pas vraiment ce que je valais encore. J’avais beaucoup nagé à Toulouse et les résultats étaient au rendez-vous. Forcément, derrière, il y a une petite médiatisation et de nouvelles attentes. Quand on n’y est pas préparé, soit on explose, soit on lâche. J’ai eu du mal à tout gérer. J’ai eu le bac, des problèmes personnels, j’ai changé de structure. Ça a été beaucoup de changements pour moi. Ces deux années m’ont vraiment construit. Je me suis remis en question, j’ai appris, je commence à me connaître un peu mieux. Je suis très content de faire ce chrono. C’est une renaissance et un nouveau départ. J’espère que ça va annoncer de belles choses pour la suite.
Qu’est-ce que cela représente d’intégrer l’équipe de France ?
C’est un honneur. Je ne sais pas vraiment comment ça se passe. Je vous dirai dans quelques semaines. Je trouve que c’est un beau cadeau et que ça lance de la meilleure des manières cette saison et les quatre suivantes. Je pars sur l’objectif Tokyo 2020. C’est le tout début. Il faut rester les pieds sur terre. Je suis content de ce chrono, mais j’espère nager plus vite parce que le niveau international est encore très loin.
Tu as été intégré au collectif Gavroche. Es-tu satisfait de cette initiative ?
Gavroche, c’est super important. En France, on s’entraîne chacun de notre côté donc on n’a pas souvent l’occasion de se croiser et d’échanger entre nous. Ce collectif permet de mettre en place une mini équipe de France jeunes et je trouve ça vraiment bien. Ça créé des liens et ça permet de confronter nos idées et nos manières de s’entraîner. C’est une bonne initiative de la part de la fédération.
Le snowboard, c’est donc totalement fini.
Malheureusement. Mais peut-être pas pour toujours. A l’image de Florent qui est parti sur le handball, peut-être qu’à l’issue de ma carrière de nageur je retournerais au snowboard !
Recueilli à Angers par J. C.