Vainqueur du 100 m nage libre en 48’’50, l’Amiénois Jérémy Stravius a devancé les spécialistes de l’aller-retour, Fabien Gilot, Clément Mignon et Yannick Agnel, quatrième en 48’’68.
Jérémy, quel est ton état d’esprit à l’issue de cette victoire de prestige ?
Pas grand monde aurait misé sur moi cet après-midi ! Malgré tout, j’ai abordé cette finale en confiance. J’ai nagé pour gagner, avec l’intention de ne rien lâcher dans les derniers mètres comme lorsque je dispute un relais. Je suis heureux d’avoir battu tous ces grands champions !
Qu’est-ce que cette victoire représente ?
C’est une première victoire sur 100 m nage libre… Maintenant, je ne me fais pas d’illusion pour les championnats du monde de Kazan. Je reste focalisé sur les 50 et 100 m dos ainsi que sur le relais 4x100 m nage libre !
Ton entraîneur, Michel Chrétien, est persuadé que tu disposes d’un vrai potentiel en crawl. On a presque le sentiment qu'il regrette que tu ne t'investisses pas davantage dans cette spécialité.
Je comprends, mais il est de toute façon compliqué de se concentrer sur plusieurs épreuves ! Lorsque j’arrive à l’affûtage, ce n’est pas simple de se mettre en condition pour le dos et le crawl. Voilà pourquoi je suis également étonné, alors que je ne nage pas tant de crawl que ça à l’entraînement, d’avoir été aussi performant sur 100 m aujourd’hui.
Te nourris-tu de la rivalité avec les Marseillais, autant dans les épreuves de dos que sur 100 m nage libre ?
Bien sûr, parce que c’est une grosse écurie de la natation française et que j’ai envie de montrer que je peux les battre, en dos comme en crawl !
Recueilli par A. C.