Arrivé la veille à Londres et en dépit d’un cruel manque de fraîcheur, l’Amiénois Jérémy Stravius est parvenu à se mettre immédiatement dans le bain en s’octroyant la sixième place des séries du 100 m nage libre (48’’82), rejoignant Clément Mignon en demi-finale, mais éliminant, de fait, le troisième tricolore engagé, Mehdy Metella (49’’15).
Jérémy, tu redoutais de sortir dès les séries, mais voilà que tu signes un chrono convaincant. Es-tu satisfait ?
Je suis content de passer en demi-finales et de nager à nouveau ce soir, d’autant qu’il y a encore des dixièmes à aller chercher. Après, je manquais peut-être d’un peu de rythme dans le premier 50 mètres pour rester au contact de mes adversaires, mais je pense que je vais réussir à rectifier le tir ce soir !
N’étais-tu pas trop stressé par l’engagement de trois Français ?
Non, parce que j’ai l’habitude de nager moins de 49 secondes. Je savais qu’en évoluant dans ces eaux-là, ça devrait bien se passer. En fait, j’avais surtout à cœur de bien nager dès le matin pour bien lancer ma compétition.
En as-tu gardé sous le pied ?
Oui, j’en ai gardé un peu (sourire)…
Est-ce important de disputer des compétitions avec trois tours : séries, demi-finales et finale ?
Bien sûr parce que c’est ce qui nous attend aux Jeux Olympiques de Rio ! Or, les Euro de Londres, c’est un peu le seul rendez-vous où l’on peut répéter ce schéma. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me suis aligné aux championnats d’Europe.
Recueilli à Londres par A. C.