Arrivé à 16 heures à la gare de Saint-Etienne le dimanche 17 juillet, l’équipe de France de natation synchronisée gagne ensuite le Puy-en-Velay, où aura lieu le stage de préparation pour le duo olympique, composé par Laura Augé et Margaux Chrétien. En parallèle le collectif des Françaises a comme objectif de monter les nouvelles chorégraphies pour l’année prochaine. Direction la piscine La Vague, où l’équipe effectue chaque année, depuis quatre ans, son stage final avant les grandes échéances. A peine 17h30 les filles plongent dans l’eau pour un entraînement très court pour reprendre des repères et des sensations aquatiques pendant deux heures.
LUNDI 18 JUILLET
Première journée d’entraînement. Les réjouissances débutent par un réveil musculaire dès 8h30 et une préparation physique générale par Cyril Vieu, le préparateur physique du groupe. N’ayant plus de changements chorégraphiques à opérer, le duo plonge pour une journée intensive. Au programme, échauffement de natation et de technique pour avoir les bons appuis de synchro. Plus de temps à perdre, Julie Fabre, l’entraîneur national explique au duo le contenu de l’entraînement et les enchaînements de ballets commencent. De grosses parties de leurs chorégraphies et beaucoup de travail avec les poids. « On sait que ca va être très dur mais ce ne sera pas long. Ce n’est pas un stage de deux semaines, comme on a l’habitude de faire », livre Laura. « Au Puy, on a toujours de bonnes conditions d’entraînement et de repos ce qui nous permet d’être performantes. » Malgré la fatigue, la bonne ambiance est présente tout au long de cette longue journée. Entre le duo et l’équipe il y a beaucoup d’échanges et d’encouragements ce qui permet au duo de se sentir soutenu. « Je me sens bien. Je suis super contente de voir les filles des ballets d’équipe et de profiter d’elles. En plus, il fait beau », confie Margaux en souriant.
MARDI 19 JUILLET
La journée contient le même programme que la précédente. Deux gros entraînements sont programmés : un le matin et un autre l’après-midi, très physiques et surtout avec des poids rajoutés. « C’est un travail assez sollicitant. Le matin on a eu besoin de faire quelques mises au point par rapport à notre manière de nager. On était trop dans la retenue par rapport à ce qui était attendu. Maintenant ca va avancer plus vite et tout va rouler », indique Margaux. Lors du deuxième entraînement dans l’eau, Laura ressent plusieurs douleurs répétées à l’épaule gauche, comme des décharges électriques. « J’ai eu très mal sur l’instant, voilà pourquoi je suis allée directement chez le kinésithérapeute à la fin de l’entraînement. C’était une douleur intense et comme je ne l’avais jamais ressentie, j’ai stressé. Ma pensée s’est focalisée vers les Jeux Olympiques. J’ai envie de profiter de chaque instant de l’entraînement pour être à la hauteur de nos ambitions, j’espère donc que cette douleur ne devienne pas un obstacle », raconte Laura.
MERCREDI 20 JUILLET
Un matin un peu diffèrent compte tenu du fait que l’équipe de France sera en gala ce soir à la Vague. Un bon moyen pour le duo de simuler une compétition. Un entraînement plutôt normal avec des grosses parties du duo technique, mais pas d’enchaînement pour être en forme pour le soir. Entre les deux entraînements, Laura a passé une échographie pour mieux comprendre à quoi étaient dues ses douleurs à l’épaule. Finalement, rien de grave ! Les duettistes arrivent avec le sourire à la piscine pour la préparation du gala. Une seule envie : confirmer et assurer leur performance. La priorité est mise sur le duo libre. « On a revu des impacts de hauteur qu’il fallait réussir. Après avoir travaillé quelques détails on s’est préparé tranquillement pour ouvrir le gala avec le duo libre. C’était une des dernières fois qu’on se produisait devant un public avec des conditions qui se rapprochent des compétitions. On a essayé de rester calmes et faire comme si c’était une préparation normale », livrent-elles à l’issue de leur prestation. Le résultat est convaincant. Le binôme a atteint ses objectifs.
JEUDI 21 JUILLET
Comme chaque lendemain de compétition, le duo commence sa journée par regarder les vidéos des deux ballets, libre et technique. Le débriefing est assez long. « On a beaucoup discuté de notre préparation et Julie nous à confié qu’elle sentait qu’il y avait quelque chose de psychologique qui nous bloquait. On s’est rendu compte qu’on avait éprouvé un stress supplémentaire durant le gala sans doute lié à l’approche des Jeux. On a mis les choses à plat et puis on s’est entrainé normalement avec une très bonne ambiance et toujours la même envie de se battre jusqu’au bout », décrit Laura. « On est plus libéré maintenant. Il faut qu’on ressorte nos qualités premières, c’est-à-dire notre énergie et toute notre expressivité… Les Jeux approchent et on a envie de défendre le mieux possible les couleurs de notre pays », conclut Margaux.
Iphinoé Davvetas