Pour son premier 25 km chez les seniors, le Nordiste Jules Wallart, 19 ans, a vécu une expérience aussi éreintante qu’enrichissante. Sorti de l’eau froide du Lupa Lake de Budapest au vingtième kilomètre, le nageur de Philippe Lucas a profité de côtoyer les têtes d’affiche de l’eau libre continentale pour emmagasiner du vécu dans la perspective des prochaines échéances internationales, à commencer par les Jeux de Paris en 2024 auxquels il rêve de participer.
Comment as-tu vécu cet Everest de l’eau libre ?
J’ai réalisé une superbe course jusqu’au vingtième kilomètre. A partir de là, j’attendais la fin. J’en avais marre. J’avais les bras lourds et les jambes engourdies. Je n’avais plus d’énergie. Malgré tout, je suis fier de moi ! Avant le 25 km, j’ai pris la septième place du 5 km (mardi 12 mai). Je ne m’y attendais pas vraiment pour mes premiers championnats d’Europe. C’est une expérience qui va m’apprendre pour mes prochaines sorties en eau libre.
Etais-tu stressé ce matin (dimanche 16 mai) au moment de prendre le départ du 25 km ?
Non, au contraire, j’étais impatient de plonger, de tester cette distance. Bon, au final, j’ai abandonné, mais je reviendrai plus fort !
Est-ce que tu t’attendais à ce que ce soit aussi difficile ?
Franchement, les trois premiers tours, je me suis dit que le rythme n’était pas si élevé. Après, au cinquième tour, deux nageurs ont accéléré. Il a fallu aller les chercher et là, ça a commencé à taper. A ce moment-là, on est rentré dans le vif du sujet et j’ai compris ce que c’était véritablement un 25 km (sourire)…
Quelle est ta distance de prédilection ?
Plutôt le 10 km ! Le 5 km demande de l’endurance et de la vitesse. Le 10 km est plus stratégique. Je prends beaucoup de plaisir à le nager…
Avec l’ambition de te qualifier pour les Jeux olympiques de Paris en 2024 ?
Oui, j’espère ! Nager à Paris devant la famille et les amis, c’est le rêve de tous les sportifs français.
Qu’as-tu retiré de cette expérience hongroise ?
J’ai beaucoup appris en regardant les autres faire. Je comprends mieux les tactiques de course. Il faut maintenant essayer de les reproduire. Après, j’ai la chance de m’entraîner chez Philippe Lucas avec Marc-Antoine Olivier. Pour moi, c’est le meilleur nageur du monde d’eau libre. Tous les jours j’apprends à son contact !
A Budapest, Adrien Cadot