Vendredi 20 octobre. Siège de la Fédération Française de Natation, à Pantin. Julien Issoulié, nouveau Directeur technique national, Laurent Ciubini, nouveau Directeur général, Gilles Sézionale, le président de l’institution, et Alain Bernard, ambassadeur de luxe de la FFN, ont rendez-vous avec la presse. Une conférence de rentrée destinée à présenter la nouvelle équipe de la direction technique national ainsi que les grandes lignes du projet sportif qui sera décliné dans les prochains mois.
Quel est le principal chantier à mener durant votre mandat ?
Le principal chantier, c’est que toutes les équipes de France arrivent à briller sur la scène internationale. C’est véritablement l’enjeu. Nous devons mettre de nombreuses choses en place pour y arriver et notamment réunir l’ensemble des acteurs autour de la table pour échanger et partager nos idées. L’enjeu est de rassembler les gens et de travailler tous ensemble.
Pensez-vous que la natation française puisse de nouveau briller au plus haut niveau ?
Je suis à la FFN depuis quatre ans et j’ai vécu de l’intérieur ce qu’il s’est passé ces derniers mois. Mon sentiment est que l’on peut faire mieux parce que nous disposons des compétences. Les gens ne se sont pas assez parlés. Il y a eu une logique de structures, mais je pense que l’intérêt national et celui des équipes de France doit surpasser tout ça. Pas simplement dans le discours, mais dans notre organisation quotidienne. C’est grâce à ça que nous pourrons être ambitieux, peut-être davantage que nous le sommes aujourd’hui.
Gilles Sézionale, président de la FFN, en compagnie de Julien Issoulié lors de la conférence de presse du vendredi 20 octobre. (Photo: FFN/Philippe Pongenty)
Êtes-vous confiant dans la réalisation de cette tâche ?
Je sais que ce ne sera pas facile, mais je sais également que la France est une grande nation de natation. On ne parle pas de cinq personnes qui gèrent une discipline mais bien de 1 300 clubs avec une vraie force collective. C’est ce qui doit rejaillir et même si ça ne marche pas avec tout le monde immédiatement, l’objectif est de ramener le plus grand nombre autour de la table pour travailler main dans la main.
L’équipe de France peut-elle être prête dès Tokyo 2020 ?
On a des jeunes pousses très prometteurs. Maxime Grousset a décroché une médaille aux championnats du monde junior, les jeunes spécialistes d’eau libre sont très performants. Notre équipe de France est là. Il va se passer quelque chose et nous devons nous focaliser sur des objectifs collectifs lors des grandes compétitions. Le panel des chantiers est très large. Nous allons désormais pouvoir nous projeter et travailler.
Le président de la FFN, Gilles Sézionale (Photo: FFN/Philippe Pongenty)
Les Jeux de Tokyo seront-ils un tremplin en vue des Jeux de Paris ?
Ce sera une étape, clairement. Il est difficile d’émerger sur une compétition en ayant échappé aux radars avant. Il est nécessaire d’être présent et d’approcher de belles performances à Tokyo pour briller à Paris en 2024. Nous allons tout faire pour que les résultats soient au rendez-vous en 2020. C’est une étape pour les Jeux de 2024 et les athlètes doivent le voir comme un critère de sélection. Il faut commencer à sentir les changements de mentalité et à voir les nageurs prêts pour briller au plus haut niveau.
Recueilli par J. C.