Dixième du 10 km des championnats du monde de Yeosu, David Aubry a pris la dernière place qualificative pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Au Japon l’année prochaine il prendra part à ses premiers JO. Et il voudra forcément continuer à grimper dans la hiérarchie mondiale.
Quel est ton premier sentiment à l’issue de cette course ?
Je suis vraiment satisfait d’être dans le Top 10 et de décrocher ma qualification pour les JO. Ce sera mes premiers Jeux Olympiques et je suis très heureux.
Comment as-tu vécu ce 10 km ?
C’était une course très compliquée. C’est parti très vite dès le début avec l’Italien qui a mis un tempo très élevé. J’étais bien durant les quatre premiers tours et après ça s’est emballé un peu. Je me suis pris plein de coups et ce n’était pas évident de gérer tout ça. Il me semble qu’à la mi-course on n’est pas très loin du temps réalisé sur le 5 km en début de compétition. Ça prouve à quel point cette course était rapide. Je pense que c’est la course la plus difficile de ma carrière.
David Aubry a pris la 10ème place du 10 km des Mondiaux. Il a ainsi décroché sa qualification pour les JO de Tokyo. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
Paltrinieri a mis un sacré rythme, mais ne vous était-ce pas bénéfique finalement ?
C’est ce qu’on aurait fait avec Marco et heureusement que ça s’est passé comme ça parce que sinon on aurait sous nagé. On aurait attendu mais l’Italien a su mettre le rythme. Malgré tout, je manque un peu de fraicheur à la fin. Je ne me fais pas de soucis pour l’année prochaine. Je vais travailler dur et je serai présent.
Va-t-il falloir s’habituer à ce type de course dans le futur ?
Les nageurs qui sont devant nagent moins de 15 minutes au 1 500 m nage libre. Grâce à ça on assiste à une course animée. C’est ce qu’il nous faut. Avec Philippe, on travaille beaucoup l’intensité. On enchaîne les kilomètres et on aime nager à un tel rythme.
Tu vas disputer tes premiers Jeux Olympiques aux côtés de Marc-Antoine. Qu’est-ce que cela t’inspire ?
On s’entraîne ensemble tout le temps et ça va nous stimuler. On va se tirer vers le haut et ça peut être très bon pour nous pour l’année prochaine. Je pense qu’on peut faire quelque chose de grandiose à Tokyo.
Recueilli à Yeosu par J. C.