Au total, ils ont été plus de 400 à répondre à l'invitation de la Fédération Française de Natation. Quatre cent nageurs enthousiastes à l'idée de se jeter dans le bassin de la Villette à l'occasion de la Fluctuat organisée le dimanche 28 août à Paris. A cette occasion, la FFN s'est attachée à rendre un hommage appuyé à ses deux champions de natation en eau libre de retour des Jeux Olympiques de Rio : Marc-Antoine Olivier, médaillé de bronze sur 10 km, et Aurélie Muller, disqualifiée alors qu'elle s'était classée deuxième à l'issue de l'épreuve féminine. "C’est un événement important pour notre sport, l’occasion d’attirer des jeunes et de rencontrer nos supporters", a commenté celle-ci. "L’eau libre est en pleine évolution. Moi, j’ai commencé en 2007 et à l’époque personne ne connaissait ce sport. L’entrée de la discipline dans le giron olympique en 2008 nous a fait faire un bond en avant, mais là, à Rio, j’ai l’impression qu’on a encore franchi un palier, moins sportif qu’humain me semble-t-il. Le public est surpris par le kilométrage. Beaucoup me demandent comment je parviens à nager 10 km. A chaque fois, je souris et je dis que je m’entraîne en conséquence." Outre la confrontation sportive, la Fluctuat visait également à démontrer qu'une épreuve de natation pouvait être organisée dans la capitale française candidate à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024. Sur ce point, le contrat est rempli... largement, ajouterons-nous ! Pour s'en convaincre, il suffisait d'interroger les athlètes engagés, la trentaine de bénévoles répartis sur l'ensemble du site, les officiels ou ces milliers de Parisens qui avaient fait le déplacement seul ou en famille. Tous avaient à coeur de soutenir leur ville, mais aussi ce projet ambitieux de voir les Jeux Olympiques illuminer à nouveau la Ville-Lumière.
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Ils ont dit
Aurélie Muller (photo ci-dessous) : « Depuis le début de la journée, je n’arrête de faire des photos et de signer des autographes… C’est fou, complètement fou… Honnêtement, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde. Ça me touche car je sens que les gens compatissent. Ils ont vu ce qui m’est arrivé à Rio et ils ont tous une parole ou un geste de réconfort… C’est vraiment beaucoup d’émotions, de plaisir et de sourires… Je ne m’y attendais pas. »
Marc-Antoine Olivier (photo ci-dessous) : « Je n’ai absolument pas hésité quand la Fédération m’a proposé de nager à Paris et de jouer un peu les rôles d’ambassadeur de l’eau libre. De toute façon, c’était après les Jeux et puis, franchement, c’est plutôt valorisant. C’était aussi l’occasion de croiser des supporters de l’équipe de France et de me mêler au public. »
Louis-Frederic Doyez (Directeur Général de la Fédération Française de Natation et Organisateur de la Fluctuat) : "L'intérêt est de montrer que nous pouvons nager en milieu naturel à Paris, avec la candidature de Paris 2024 en objectif. C'est un plaisir de faire cette démonstration aujourd'hui. On se ré-approprie l'espace urbain et c'est un vrai bonheur !"
Sebastien Rouault (en photo ci-dessous avec Lara Grangeon) : « C'est bien que la fédération ait pris l'initiative d'organiser un événement de cette ampleur dans Paris. Et puis, le public est au rendez-vous, que demander de plus ? Non, c'est vraiment un très beau rendez-vous, sympa et fédérateur. »
A Paris, A. C.