A l’instar de ses partenaires du relais 4x1250 m tricolore (Océane Cassignol, Logan Fontaine et Marc-Antoine Olivier), Lara Grangeon n’était (évidemment) pas satisfaite de la quatrième place glanée par le collectif français aux Euro de Budapest. Reste que la Calédonienne de 29 ans tenait à rappeler que dans son cheminement sportif, cette échéance hongroise ne représentait qu’une étape sur la route des Jeux olympiques de Tokyo.
Qu’est-ce qui a pénalisé le relais tricolore aujourd’hui ? N’y avait-il pas de l’usure et de la fatigue à l’heure d’aborder ce rendez-vous collectif ?
Oui, sans doute, les courses s’enchaînent depuis quelques jours, mais on s’entraîne aussi pour ça. Aujourd’hui, nous avons tous les quatre donné 100% de ce qu’on pouvait. Après, ça se joue à la touche, donc on ne peut même pas dire que nous étions moins forts. Ça ne nous sourit pas, c’est tout !
Dans quel état physique et mental achèves-tu cet Euro ?
Je ne sais pas s’il est encore fini (sourire)…
Comment ça ?
Je ne sais pas encore si je vais nager le 25 km demain (dimanche 16 mai). Physiquement, je suis fatiguée, mais comme tout le monde. Je retire malgré tout du positif de ces championnats d’Europe parce que sans apprécier la combinaison néoprène, je trouve que je ne m’en suis pas si mal sortie. J’étais dans un bon état d’esprit. Un état d’esprit de guerrière !
(Photo : Deepbluemedia)
Qu’est-ce qui pourrait te décider à disputer le 25 km de demain ?
Il y a des points positifs et d’autres négatifs. Le positif, c’est que c’est une épreuve qui me fait travailler l’endurance. En vue des Jeux, c’est très intéressant. Il y a des moments très difficiles dans un 25 km qui peuvent m’aider sur le 10 km olympique.
Et le négatif ?
La combinaison néoprène peut parfois faire mal aux épaules. Il ne faut pas que ça entrave ma préparation olympique. Je suis ici pour accumuler de la confiance en vue des Jeux de Tokyo. Il ne faudrait que je sois obligée de m’arrêter dans une semaine parce que j’ai mal aux épaules. Il est donc possible que je prenne le départ du 25 km, demain, et que je lève le bras pour sortir, mais bon, je n’ai jamais abandonné un 25 km.
(Photo : Deepbluemedia)
Puisque tu évoques les Jeux olympiques, as-tu le sentiment d’avoir trouvé dans ces Euro matière à satisfaction ?
Les championnats d’Europe de Budapest ne sont qu’une étape vers les JO. Ma saison est uniquement focalisée sur les Jeux. Le reste, ce n’est que du travail. Cette semaine, j’ai le sentiment d’avoir emmagasiné de la confiance. Je suis contente de ma compétition. Il me restera ensuite deux mois et demi jusqu’à Tokyo. Deux mois et demi au cours desquels il faudra que chaque jour soit mis à profit pour être la meilleure possible.
A Budapest, Adrien Cadot