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Pour celles et ceux qui en doutaient encore, c’est désormais officiel : Lara Grangeon est une authentique guerrière ! Installée à Nice depuis le début de la saison, où elle s’entraîne sous la houlette de Maxime Leutenegger, la Calédonienne de 26 ans vient de faire ses premières armes sur la scène mondiale en eau libre. Un 25 km disputé dans une chaleur accablante aux côtés de la triple championne du monde Aurélie Muller, mais achevée seule après plus de cinq heures trente d’un effort qui la laissera finalement sur le carreau.

En te voyant, on a le sentiment que le 25 km des championnats du monde a été plus éprouvant que celui que tu as disputé aux championnats de France de Gravelines le 4 juin dernier ?

Oui, c’était très différent (elle peine à reprendre son souffle)… Je ne l’ai pas du tout vécu de la même manière. A Gravelines, le niveau était moins relevé. J’avais pris la tête et j’avais réussi à tenir pendant tout le 25 km (elle grimace en respirant)... Aujourd’hui, il y avait les garçons... Quand ils sont passés, ça m’a perturbée… Ils allaient vite, il y avait beaucoup de monde, des vagues…

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

La présence d’Aurélie Muller a-t-elle changé quelque chose dans ta stratégie de course ?

Nous étions devant au début (elle souffle)… Après, nous avons tenté quelque chose, mais ça n’a pas fonctionné. Il fallait essayer. Si on ne l’avait pas fait, on aurait eu des regrets (elle s’interrompt)… Désolé, je suis K.O. (Lara recule, blême, puis s’assied et s’adosse contre une paroi de la zone mixte pour reprendre son souffle).

Recueilli à Budapest par A. C.

 

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