On a l’habitude de la voir avec sa sœur, mais aujourd’hui nous découvrons Laura Tremble, seule. A 21 ans elle est en route vers Tokyo en duo avec Charlotte (Tremble) et en équipe avec ses coéquipières tricolores. Arrivée à l’Insep en 2014, cette Picarde mène de front entraînements, études d’ingénieur aéronautique et une multitude de passe-temps. L’un d’eux est sa passion pour les animaux, c’est ce dont elle nous parle aujourd’hui.
On t’a demandé d’évoquer l’une de tes passions hors natation artistique et tu nous as parlé des animaux, d’où te viens cette passion ?
J’ai toujours adoré les animaux. Jusqu’à mes 12 ans, avant de tomber amoureuse de l’aéronautique, je voulais être vétérinaire. Mais ils sont arrivés assez tard dans ma vie parce que j’étais allergique à leurs poils quand j’étais plus jeune. Aujourd’hui je me suis bien rattrapée puisque j’ai trois chats (rires) et je suis bénévole dans une association pour la protection animale.
Photo: Instagram Laura Tremble
Quel est ton rôle dans cette association ?
C’est l’association L'île à Pattes dans laquelle mon copain et moi sommes famille d’accueil pour des petits chats. Généralement ils sont trouvés ou abandonnés et nous les prenons chez nous le temps qu’ils trouvent leur famille adoptive. Etre famille d’accueil aujourd’hui est la situation la plus compatible avec ma vie de sportive de haut-niveau car actuellement je ne peux pas avoir un animal à plein temps. Et m’investir dans le milieu associatif me fait beaucoup de bien.
Est-ce que ton lien avec les animaux et ta vie de nageuse olympique constituent ton cercle vertueux ?
Tout à fait ! J’adore rentrer chez moi après une grosse journée d'entraînement et avoir une petite boule de poil qui m’y attend. Je suis mieux dans ma tête et donc à l'entraînement. D’autant que je trouve dans ces deux mondes des similitudes. La synchro est un sport avec un esprit d’équipe très fort qui mêle soutien, amour et bienveillance. Et c’est exactement ce que je transmets aux chats qui arrivent chez moi, et qui me rendent la pareille. En plus, la démarche de mon engagement sportif et associatif ont eux aussi de vraies ressemblances. Être bénévole c’est donner de soi, de son temps pour une cause qui nous tient à cœur. De la même manière, en synchro il y a la même notion de don de soi pour accéder à nos rêves et par passion pour le drapeau tricolore. `
Photo: FFN/P.Pongenty
Ta soeur et toi partagez beaucoup sur les réseaux sociaux votre quotidien et ce que vous faites en dehors des entraînements, c’est important pour toi ?
C’est plus qu’important c’est essentiel pour mon équilibre mental. Je m’ouvre beaucoup à des domaines différents où j’y apprends plein de nouvelles choses. En plus de mes études d’ingénieur aéronautiques, j’aime apprendre à coudre, je m’intéresse aux plantes, toutes ces choses qui peuvent me vider la tête sur mes temps de repos. J’aime tout ce qui est manuel, et évidemment artistique, il ne faut pas oublier que c’est quand même primordial chez une nageuse comme moi.
Tous ces points d’intérêt sont favorables à tes performances ?
Disons que tout ce qui me permet de m’évader est ultra bénéfique pour replonger de plus belle aux entraînements et d’être disponible à 100% aux entraînements. Quand je rentre et que je m’occupe d’un chat ou que je termine une broderie je m’évade et me détends avant d'attaquer un nouvel entrainement. La synchro est un sport très répétitif et où aujourd’hui nous avons la chance d’être dans l’expertise et le détail donc ça fait du bien d’être totalement novice dans une activité.
Recueilli par Solène Lusseau