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C’est satisfaite de la performance de l’équipe libre que Laure Obry s’est présentée devant nous à l’issue de la prestation des tricolores aux préliminaires des championnats du monde de Budapest. Une chorégraphie énergique, des portés réussis et un allant de tous les instants qui doivent permettre aux Françaises d’aborder l’avenir avec confiance.

Comment analyses-tu la performance des Françaises ?

Je trouve que les filles n’ont pas eu peur de montrer qui elles étaient et ce qu’elles étaient en mesure de proposer. Elles sont parties avec beaucoup d’énergie alors, forcément, cela s’est ressenti sur la fin de la chorégraphie. Malgré tout, et alors que nous avions des difficultés sur les portés, elles les ont tous passés avec succès, ce qui constitue une vraie réussite ! D’autant que cela fait une semaine qu’elles sont à Budapest et qu’elles n’ont pas nagé.

Tu sembles très satisfaite de leur prestation.

Oui, je suis satisfaite de leur performance (sourire)… Elles peuvent être fières d’elles. Elles ont fait leur job.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Quels étaient les mots d’ordre pour cette entrée en matière ?

Lucidité, combativité et solidarité !

Est-ce que l’attente a été difficile à gérer ?

Ce qui est difficile, ce n’est pas tellement la semaine sur place, mais plutôt le fait que les filles perdent leurs schémas habituels de préparation. Elles ont moins de repères dans le bassin, moins de musique, mais en dépit de ces « bouleversements », elles ont réussis à relever le défi qui leur était proposé. Je suis vraiment très fière d’elles (sourire)

En quoi consiste ton rôle dans ce contexte très précis ?

Je m’emploie à les mettre en confiance. Je leur propose des alternatives qu’elles valident ou non. J’essaie de les pousser positivement. Ce soir, elles ont répondu présent. Elles ont été solidaires et c’est exactement ce que je leur avais demandé, notamment sur les portés.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Quel est l’objectif de ces championnats du monde ?

Il est primordial de montrer aux juges que nous avons un nouveau groupe qui affiche une belle osmose, mais il s’agit aussi de montrer que les filles ont des qualités. Il faut que les juges se rendent compte que la synchro française est en train de changer, que les filles ont des profils différents et intéressants, qu’elles progressent et qu’il faut que la hiérarchie évolue.

Combien de temps cela peut-il prendre ?

Il n’y aura pas d’effet immédiat, mais les équipes qui étaient fortes il y a quelques années le sont un peu moins aujourd’hui. Aux Françaises de faire leur job et de montrer qu’elles sont capables de réitérer ce genre de performance à chacune de leurs apparitions.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

La jeunesse de l’équipe de France peut-elle faciliter cette évolution hiérarchique ?

La jeunesse permet de prendre de bonnes habitudes de travail, et ça, c’est essentiel. Il est certain aussi que plus les filles travailleront ensemble plus vite elles progresseront. Reste que nous devons également être en mesure de les garder. Nous avons des jeunes, c’est super, mais il faut qu’elles arrivent à « vieillir » dans la discipline pour transmettre leur expérience aux prochaines générations.

Recueilli à Budapest par A. C.

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