Après un début de Golden Tour poussif, marqué notamment par une disqualification sur 50 m papillon, le capitaine de France Jérémy Stravius a retrouvé ses repères et son allant pour s’adjuger le 50 m dos du rendez-vous francilien en 25’’4. Un chrono qui le satisfait à deux mois des championnats de France de Saint-Raphaël, qualificatifs pour les Euro de Glasgow.
Qu’es-tu venu chercher à Sarcelles ?
Une nouvelle course sur 50 m dos. Le chrono n’est pas exceptionnel (25’’4). Je me sentais bien à l’échauffement, mais pendant la course j’étais trop crispé, du coup, je me suis un peu enfoncé dans l’eau et j’ai perdu de la vitesse.
Tu sembles déçu.
Non, ce n’est pas si mal ! Je voulais venir nager ici pour disputer cette épreuve. Le 50 m dos, c’est ma course. Et puis, si je veux remporter le titre aux championnats d’Europe de Glasgow, il faut bien en disputer quelques-uns (sourire)… Voilà pourquoi il était important que je sois là, en dépit d’une arrivée tardive hier soir de Font-Romeu, où j’étais en stage en altitude.
Pas trop fatigué ?
Un peu, forcément, mais davantage par le retour de l’altitude que par le voyage. Malgré tout, ma prestation reste correcte. J’ai fait des bons temps à l’entraînement et puis, ce soir, je suis quand même content d’avoir gagné.
(KMSP/Stéphane Kempinaire).
N’a-t-il pas été trop difficile de retrouver le rythme de la compétition ?
Ce matin, je n’étais pas du tout dans ma course… J’ai vraiment mis beaucoup de temps à mettre en « état de compétition ». La preuve, j’ai été disqualifié sur 50 m papillon. Je vais profiter des deux prochaines journées pour retrouver des repères, bien nager et mettre en application ce que j’ai travaillé en stage à Font-Romeu.
Les championnats de France de Saint-Raphaël se tiendront dans deux mois. Cela te laisse-t-il suffisamment de temps pour peaufiner les derniers détails ?
Le risque, ce serait de se dire qu’il reste du temps pour travailler alors que les championnats de France vont arriver très rapidement. C’est maintenant qu’il faut tout donner. Pour autant, mon objectif, ce sont les championnats d’Europe de Glasgow, pas les « France ».
Et puis, compte tenu de ta longue expérience, tu sais aujourd’hui aborder l’enjeu d’une compétition couperet telle que les championnats de France.
Oui, avec les années, on s’habitue à ce genre de rendez-vous. Cette année, il y a un petit changement avec les chronos à réaliser le matin et l’après-midi, mais pour moi, ça ne changera pas grand-chose. J’ai désormais suffisamment d’expérience pour aborder la compétition sereinement.
(KMSP/Stéphane Kempinaire).
Songes-tu également à l’après-championnat de France ? Il ne restera qu’un mois et demi avant l’échéance continentale.
Voilà pourquoi il me semble impératif de travailler à fond dès à présent. Après les championnats de France, on n’aura plus le temps de faire du foncier.
En tant que capitaine de l’équipe de France prends-tu le temps de suivre les performances de tes partenaires du collectif national ?
Je suis tout le monde. Aujourd’hui, Charlotte (Bonnet) et Jordan (Pothain) nageaient au meeting de Milan. A Sarcelles, j’ai pris le temps de parler avec Margaux Fabre, Fanny Deberghes ou Marie Wattel. J’aimerais passer un message groupé, mais tant que la sélection n’est pas faite, c’est un peu compliqué. Je pense réunir le collectif national à l’issue des championnats de France de Saint-Raphaël.
A Sarcelles, A. C.