Le premier tournoi de Beach water-polo organisé en France se tiendra du 2 au 4 juillet prochain sous l’égide du club Pays d'Aix Natation et en partenariat avec la Fédération Française de Natation. Au total, huit équipes U20 et dix équipes U16 seront engagées dans une compétition assujetties aux règles FINA inaugurées lors des championnats du monde de Gwangju (2019, Corée du Sud). On se souviendra d’ailleurs qu’à cette occasion, l’équipe de France emmenée par Rémi Saudadier avait coiffé la première couronne de cette nouvelle discipline. Nessim Charef, chef de projet marketing évènementiel water-polo à la FFN, nous présente la genèse de ce tournoi ainsi que les objectifs qu’il poursuit.
Comment est née cette idée ?
La fédération a constaté que les clubs de water-polo français qui comptaient dans leurs rangs des équipes de jeunes étaient demandeurs de compétition. En effet, à l’exception des catégories élites, les plus jeunes n’ont pas eu l’occasion de s’adonner à leur passion poloïstique cette année. Pour répondre à cette demande, la FFN a décidé d’organiser un tournoi en extérieur pour limiter les contraintes sanitaires. Il s’agissait également de surfer sur cette évolution de la discipline vers quelque chose de plus ludique. Il s’agira d’une première en France ouverte aux catégories U16 et U20. Au total, dix-huit équipes seront représentées du 2 au 4 juillet sur le lac de Peyrolles avec le soutien du club d’Aix-en-Provence et la Ligue PACA sur le volet arbitral.
L’équipe de France est d’ailleurs la première nation sacrée championne du monde de beach water-polo à Gwangju (Corée du Sud) en 2019.
C’est vrai que c’est un titre qui a marqué les esprits. La discipline évolue. Elle est en pleine mutation. On voit bien que le beach water-polo intrigue autant qu’il séduit. Les règles ont été adaptées, le jeu est plus fluide, le terrain moins grand, c’est vraiment une pratique beaucoup plus ludique et accessible. Il est évident que la FFN entend capitaliser sur cette victoire pour attirer de nouveaux pratiquants et élargir l’audience de la discipline.
L’équipe de France de Beach water-polo sacrée aux Mondiaux de Gwangju en 2019 (Deepbluemedia).
Entre le circuit du Water-Polo Summer Tour et ce tournoi de beach water-polo on a le sentiment que tout est mis en œuvre pour permettre à la discipline de continuer à exister l’été, à l’instar de ce qui se passe notamment dans les Balkans où les passionnés pratiquent le water-polo en milieu naturel pendant l’été.
Il y a deux facettes : d’abord moderniser la pratique avec un public plus jeune, mais aussi maintenir le rayonnement de la discipline tout au long de l’année, à l’instar, comme vous le signalez, de ce qui se fait depuis des décennies dans les Balkans. Si le water-polo est présent chaque été sur les plages ou en milieu naturel, le sport sera plus visible et donc plus fédérateur. A terme, cela contribuera à la démocratisation de la discipline.
Sans parler du fait que cela peut aussi contribuer à susciter des vocations et étoffer le vivier de joueurs susceptibles de rejoindre les clubs ou l’équipe de France.
Il est certain que si des jeunes sont intéressés et rejoignent des clubs, cela pourrait permettre de détecter des talents d’avenir. Pour ce qui est de l’équipe de France, c’est un autre cheminement : celui du haut niveau !
Recueilli par Adrien Cadot