Finalement cinquième d’un relais 4x200 m nage libre dont on attendait davantage (7’09’’18), les Français, emmenés par les expérimentés Stravius et Agnel, n’entendaient cependant pas en rester là. L’apprentissage continue pour ce collectif réduit qui pourra compter avec le renfort de Grégory Mallet aux Jeux Olympiques de Rio. Etat des lieux en compagnie de Jérémy Stravius et de Jordan Pothain.
Quels enseignements peut-on tirer de cette finale ?
Jérémy : La course n’était pas évidente à gérer, mais on le savait avant de prendre le départ. On a voulu y croire jusqu’au bout, mais ça n’est pas passé. Malgré tout, je pense que l’on a fourni un bon travail, quelque chose qui nous servira pour plus tard. On est vaincu, mais pas abattu !
Peut-on dire que le relais 4x200 m nage libre est en marche ?
Jordan : Oui, on vient de poser les jalons de quelque chose qui devrait nous emmener plus loin. Aux Jeux, on pourra également compter avec le renfort de Greg (Mallet), ce qui nous donnera davantage de possibilités tactiques. Aujourd’hui, on a peut-être l’impression que ça n’a pas fonctionné, mais nous avons nagé plus vite qu’en séries. C’est bien la preuve qu’il s’est passé quelque chose dans l’eau.
A ce sujet, pourquoi êtes-vous restés tous les quatre aussi longtemps en bord de bassin à l’issue de la course ?
Jordan : Yannick a essayé d’instiller de l’optimisme ! Nous sommes un jeune relais en construction. Ce soir, compte-tenu de nos moyens, nous avons donné tout ce que nous étions en mesure de livrer. Mais à Rio, croyez-moi, ce ne sera pas la même chose !
Malgré tout, n’êtes-vous pas un peu déçus ?
Jérémy : Non, il ne faut pas ! On s’attend tous à une médaille, mais à un moment, il faut être lucide. Nous sommes en période de préparation. L’important, c’est de continuer à travailler pour arriver prêt au Brésil.
Recueilli à Londres par A. C.