Troisième du 200 m 4 nages (2’00’’99) de l’étape niçoise du Golden Tour-Camille Muffat organisé dans la piscine Jean Bouin jusqu’au dimanche 7 février, Léon Marchand, 18 ans, tenait surtout à retenir le plaisir éprouvé lors de cette finale. Il y a un an, dans ce même bassin, le jeune prodige des Dauphins du TOEC avait traversé la compétition comme un fantôme.
Que retiens-tu de ce 200 m 4 nages ?
J’ai eu du mal à l’entraînement depuis la reprise en janvier parce que je me suis blessé à la cheville. Du coup, j’ai beaucoup travaillé la brasse, ce qui a porté ses fruits ce soir. Je me rapproche progressivement de mon record personnel. Ça faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé, donc oui, on peut dire que je suis content.
Il y a un an, à la même période, tu avais connu un début d’année particulièrement difficile. Qu’en est-il aujourd’hui ?
A Nice, l’année dernière, ça avait été la catastrophe ! J’avais même fait forfait à la fin. Je n’en pouvais plus. Là, je me sens bien et je prends du plaisir dans l’eau, alors tout va bien (sourire)…
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
A quoi cela tient-il selon toi ?
L’année dernière, j’ai eu quelques problèmes aux poumons et puis mentalement, je ne m’amusais pas autant. Là, tout est différent. Je suis bien physiquement et surtout, je prends du plaisir dans ma nage. Quand le plaisir est là, tout est différent. Clairement, ça change toute mon approche.
Le contexte sanitaire ne te pèse-t-il pas trop ?
Non, pas vraiment ! Je m’entraîne dans mon bassin, je vis chez moi avec mes parents, donc tout est quasiment comme à l’ordinaire. Le seul truc, mais comme tout le monde, c'est l'absence de compétition.
Qu’en est-il cependant de la préparation olympique ? Cela ne doit pas être simple de se projeter sur les Jeux nippons dans l’incertitude actuelle ?
C’est assez compliqué, en effet, ça fait même un peu peur, mais il ne faut pas que j’y pense. Je dois me concentrer sur ma préparation, mes épreuves, mes entraînements et faire abstraction au maximum du contexte et des incertitudes qui pèsent sur les JO de Tokyo. Ce qu’il y a sûr, c’est qu’il faudra s’adapter.
Recueilli à Nice par A. C.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)