Ce week-end, se déroulait à Minneapolis (États-Unis) la finale du championnat universitaire américain (NCAA). Dans une ambiance digne des plus grands matches de basket du pays, un Français a particulièrement brillé. À 20 ans, Léon Marchand a impressionné l'ensemble des spectateurs mais aussi des nageurs présents. Il faut dire qu'en remportant les 200 (1'36''34) et 400 yards 4 nages (3'28''82), mais aussi le 200 y brasse (1'46''91), le tout en améliorant les records NCAA, le protégé de Bob Bowman a frappé fort. D'autant qu'il a également accompli des performances stratosphériques avec ses coéquipiers dans les relais d'Arizona State. Sur le relais 4 nages, où il a nagé la brasse, il a réalisé un chrono de 49''23 sur le 100 yards, le meilleur dans l'histoire de la NCAA. Les observateurs avisés du championnat américain sont d'ailleurs unanimes: Léon Marchand est actuellement le meilleur nageur du monde, un phénomène comme on en voit un par génération. Par chance, il est Français. Et par chance, les Jeux olympiques de Paris arrivent à grand pas et devraient faire de lui le nageur tricolore le plus médaillé de l'histoire sur une seule édition, sans compter les records du monde des 200 et 400 m 4 nages qui seront sans doute sa propriété dans peu de temps. À ce stade, ce n'est plus du chauvinisme car le monde entier reconnait son talent. Léon Marchand est programmé pour briller. Nous, pour le regarder et assister à ses performances historiques. Profitons-en !
Afin de mettre en perspective les performances réalisées par Léon Marchand ce week-end aux États-Unis, nous souhaitions publier une interview que le nageur nous avait donnée en décembre 2020, alors qu'il venait de prendre la décision de rejoindre Bob Bowman à l'issue des JO de Tokyo. À l'époque, Léon Marchand avait 18 ans, n'était pas encore champion du monde et avait des étoiles plein les yeux à l'idée de s'entraîner avec le coach de la légende Michaël Phelps. Il avait prononcé cette phrase: "Je ne suis pas encore là où je voudrais être. Il me reste du chemin à parcourir. Je m’en rapproche à chaque compétition". En deux ans, il est devenu une superstar de la natation et probablement le meilleur nageur du monde à l'heure actuelle.
Léon Marchand: « Je vais m’éclater à Arizona State »
Du haut de ses 18 ans, Léon Marchand est l’un des grands espoirs de la natation française, probablement l’une des têtes d’affiche de la génération d’athlètes appelée à briller aux Jeux de Paris en 2024. Pas question pour autant de snober le rendez-vous olympique de Tokyo l’été prochain (23 juillet-8 août 2021). Une échéance internationale à l’issue de laquelle le spécialiste des épreuves de 4 nages s’envolera pour les Etats-Unis, où il a décidé de poursuivre sa progression. De l’autre côté de l’Atlantique, il retrouvera à l’université d’Arizona State un certain Bob Bowman, l’entraîneur qui a conduit Michael Phelps sur le toit de l’olympe et qui a flashé sur les performances d’un jeune Toulousain qui semble programmé pour rejoindre ses parents (Xavier Marchand et Céline Bonnet) au panthéon de la natation tricolore.
Commençons par la grosse actu du début de saison, celle dont tout le monde parle et qui n’a pas fini de susciter la curiosité…
(Il sourit)… Ah bon, laquelle ?
En août 2021, tu rejoindras l’illustre Bob Bowman aux États-Unis pour poursuivre ta carrière. Comment cette collaboration s’est-elle concrétisée ? J’envisageais un départ à l’étranger depuis un moment. J’avais entamé des recherches, ce qui m’a pris du temps parce qu’il y a énormément d’univer- sités aux États-Unis, mais c’est vraiment pendant le confinement du printemps dernier (17 mars-11 mai 2020) que tout s’est accéléré. J’ai réalisé plusieurs visioconférences avec des entraîneurs américains pour me présenter et voir ce qu’ils pouvaient me proposer. Parmi eux, il y avait Bob Bowman. Son discours m’a immédiatement séduit.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de vivre une expérience outre-Atlantique ?
Aux États-Unis, toutes les conditions sont réunies pour un double projet. C’était quelque chose de très important pour moi. Je souhaite continuer à m’en- traîner avec exigence tout en préparant mon avenir. Un jour, ma carrière s’arrêtera. Il faudra que je sois prêt pour la suite. Le parcours universitaire dure quatre ans aux Etats-Unis. Les athlètes de haut niveau peuvent bénéficier d’une bourse pour étudier tout en continuant à s’entraîner. J’avais également la volonté d’apprendre l’anglais, de découvrir une nouvelle culture et d’évoluer avec les meilleurs nageurs du monde. En Amérique, la culture du sport et celle de la natation sont très développées. Dans les universités, les sportifs bénéficient d’un statut particulier. C’est quelque chose que j’ai envie d’expérimenter.
D’autant qu’avec le championnat NCAA, tu auras l’occasion de te confronter régulièrement aux plus grands nageurs du pays.
Ça aussi ça a compté dans ma décision. C’est une façon d’envisager la natation autrement. Il y a des compétitions quasiment tous les week-ends. La planification des entraînements sera forcément différente. Je vais devoir m’adapter, trouver de nouvelles ressources. Tout cela me sera bénéfique. Ça va me faire grandir et m’aider à mûrir.
KMSP/Stéphane Kempinaire
Est-il malgré tout important d’achever le cycle olympique menant jusqu’aux Jeux de Tokyo ?
Je tenais à clore cette olympiade avec les Dauphins du TOEC. Je me suis toujours entraîné avec Nicolas (Castel, cf. interview page 23). Notre duo fonctionne très bien. Mon envie a toujours été de partir après les Jeux olympiques de Tokyo. D’autant que dès l’instant où j’ai émis le souhait de rejoindre les États-Unis, Nicolas m’a encouragé. Il m’a d’ailleurs donné des conseils au moment de choisir mon université.
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur d’Arizona State ?
J’ai eu d’excellents contacts avec tous les entraîneurs de cette université. On a eu de nombreuses réunions via Zoom ou Skype. A chaque fois, les coaches ont pris le temps de me présenter les installations et le projet sportif. J’ai également noué des liens avec les nageurs de cette université. L’ambiance a l’air d’être à la fois familiale et conviviale. J’ajouterai que le climat est agréable tout au long de l’année (sourire)…
On sent le sudiste soucieux de la météo.
Oui, c’était important parce qu’à Toulouse on s’entraîne en extérieur toute la saison. Quand j’en ai parlé à mes parents (Xavier Marchand et Céline Bonnet), ils m’ont conseillé de choisir un lieu avec des bassins extérieurs et une météo agréable. Lorsqu’il nageait aux États-Unis, mon père passait six heures par jour dans un hangar où il faisait 15°C. Je voulais à tout prix éviter ce genre d’expérience (sourire)...
De quelle manière ont réagi tes parents lorsque tu leur as annoncé ton souhait de t’entraîner aux États-Unis ?
Ils m’ont tout de suite encouragé dans ma démarche. Pour eux, que ça fonctionne ou pas, ce sera une bonne expérience et une nouvelle aventure. Dans tous les cas, ce sera bénéfique.
Au cours de tes échanges avec Bob Bowman, as-tu eu le sentiment qu’il connaissait ton parcours ?
C’est l’une des choses qui m’a le plus surpris. Dès que je l’ai eu au téléphone, je me suis rendu compte qu’il avait déjà visionné pas mal de mes courses.
Rien que ça ?
Nous avons beaucoup échangé sur ma technique, mes entraînements ou ma manière d’aborder les compéti- tions. J’ai été très impressionné par sa curiosité et son accessibilité. Le contact avec Bob est vraiment facile. Le projet est bien ficelé. Je sais déjà à quoi m’attendre.
C’est-à-dire ?
A Arizona State, on nage beaucoup ! Je sais que je vais devoir enchaîner les kilomètres, mais j’ai l’habitude avec Toulouse. Ça ne devrait donc pas trop me changer (sourire)…
KMSP/Stéphane Kempinaire
Qu’est-ce que ça fait de s’entraîner avec le mentor de Michael Phelps, le nageur le plus titré de la planète (23 titres olympiques) ?
Pour ne rien vous cacher, j’ai vraiment hâte de débuter cette nouvelle aventure. Je sais que je vais beaucoup apprendre au contact de Bob et que je vais nager de plus en plus vite. C’est un entraîneur qui m’inspire confiance parce qu’il a coaché de nom- breux quatre nageurs dans sa carrière. Il sait de quoi il parle. Il connaît la discipline. Je n’ai aucun doute là-dessus.
Yannick Agnel s’est entrainé deux saisons avec Bob Bowman (2013-2015). Avez-vous évoqué le sujet ensemble ?
J’ai appelé Yannick avant de porter mon choix sur l’université d’Arizona State. Il a été élogieux sur la personnalité de Bob Bowman. Il m’a dit qu’il lui avait énormément apporté, tant humainement que sportivement. Il m’a même dit que sans lui, ça aurait été encore plus difficile. D’autant qu’après avoir entraîné de nombreux champions olympiques, Bob est désormais dans une démarche de formation de jeunes nageurs universitaires.
Parmi eux, est-ce qu’il y en qui nagent les mêmes épreuves que toi ?
Il y a un Portoricain qui nage aussi vite que moi sur 400 m 4 nages. Il y a un très bon groupe de 4 nageurs. L’équipe progresse chaque saison. C’est très motivant.
Quitter son pays à trois ans des Jeux olympiques de Paris ne constitue-t-il pas également un moyen d’échapper à la pression ?
Je ne pars pas pour cette raison. Il faut rester humble. Pour l’instant, je n’ai encore rien accompli. Mais je pense, en effet, que ça pourra compter quand l’évé- nement va se rapprocher. L’année 2024 sera proba- blement très agitée pour les sportifs tricolores. Il y aura beaucoup d’attentes autour d’eux. De mon côté, je serai loin de toute cette agitation. Peut-être que ça m’aidera à garder la tête froide.
Songes-tu déjà aux Jeux olympiques de Paris ?
C’est une question que l’on me pose souvent, mais ce que les gens doivent comprendre, c’est que je ne prépare pas encore les JO de Paris. Je me concentre sur ce qui vient. Cette année, ce sont les Jeux olym- piques de Tokyo. Avec le report d’un an, je peux nourrir davantage d’ambitions. J’ai vraiment envie d’être prêt pour cette compétition.
KMSP/Stéphane Kempinaire
Tu as connu une ascension fulgurante en 2019 avec ton premier titre de champion de France (200 m papillon) et tes deux médailles de bronze aux Euro juniors. Cette progression a-t-elle constitué une surprise ?
Les étapes que j’ai franchies m’ont semblé naturelles jusque-là. Vous parlez de « fulgurance », mais moi, je n’ai pas eu cette impression. En 2019, je deviens champion de France du 200 m papillon et je décroche deux médailles de bronze aux championnats d’Europe juniors (400 m 4 nages et 200 m brasse, ndlr). Mais il faut savoir que j’ai beaucoup travaillé pour obtenir ces résultats. Ils ne me sont pas tombés tout cuit dans la bouche (sourire)... En revanche, il a été assez difficile de redescendre de mon nuage après ces succès.
C’est-à-dire ?
Retourner sur les plots de départs de compétitions départementales n’a pas toujours été facile à gérer.
On dit souvent que le plus difficile ce n’est pas de gagner, mais de confirmer.
Absolument ! En 2019, personne ne m’attendait. Je ne pensais à rien, seulement à nager de mon mieux. Mais quand on arrive en compétition et qu’on com- mence à être observé, ce n’est plus pareil. Il faut apprendre à vivre avec ça. C’est pour cette raison que j’ai connu quelques difficultés en début d’année 2020. Il a fallu que je m’adapte. Maintenant, ça va mieux. Je passe outre. J’ai envie de continuer à franchir les paliers les uns après les autres sans me préoccuper des attentes que je génère. On verra bien où tout cela me mène.
En décembre dernier, on t’a d’ailleurs senti détendu et libéré aux championnats de France de Saint-Raphaël.
C’est vrai que cette compétition m’a fait beaucoup de bien ! L’année n’a pas été simple. Il a fallu gérer les confinements, prendre son mal en patience, mais à Saint-Raphaël, j’ai retrouvé la détermination qui m’habitait en 2019. J’ai vraiment senti que c’est ce qui me manquait pour être performant début 2020. D’ailleurs, j’ai réalisé de belles courses lors de ces championnats de France avec notamment un record personnel sur le 100 m papillon (52’’89, vice-champion de France dans le sillage de Mehdy Metella, ndlr).
Pourtant, tu étais attendu à Saint-Raphaël. Comment as-tu géré cette pression ?
Etrangement, j’ai réussi à en faire abstraction. Je suis même content de pouvoir en parler avec mes parents.
Comment ça ?
Ils ont plus ou moins vécu ce que je traverse alors on en rigole et on se chambre gentiment. Ça m’aide à prendre tout ça à la rigolade. Et puis, je sais perti- nemment que ça durera le temps que ça durera. Tout cela est très éphémère.
As-tu « chambré » ton père lorsque tu as nagé plus vite que lui sur 200 et 400 m 4 nages ?
Evidemment ! Je ne me suis pas gêné (sourire)…
Comment a-t-il réagi ?
Il m’a répondu en rigolant que ce n’était pas la même époque, que les conditions n’avaient rien à voir…
Ça ressemble à des excuses.
Peut-être, mais contrairement à lui, je n’ai pas encore été médaillé sur une compétition internationale chez les seniors (Xavier Marchand a été vice-champion du monde du 200 m 4 nages à Perth en 1998, ndlr).
Xavier est journaliste reporter d’images. Il lui arrive de couvrir des épreuves de natation. N’est-ce pas étrange de le retrouver en zone mixte à l’issue de tes courses ?
C’est sûr que c’est particulier, mais je trouve ça sympa, surtout quand c’est lui qui me pose des questions. Il découvre ma réaction en même temps que les autres journalistes parce que je n’ai jamais le temps de le croiser avant.
KMSP/Stéphane Kempinaire
En France, on a rarement eu de nageurs qui disputaient plusieurs épreuves au plus haut niveau. Comptes-tu te concentrer sur le 4 nages ou penses-tu continuer à nager le 200 m papillon ou le 200 m brasse ?
Ce que j’aime bien dans mes courses, c’est qu’à l’en- traînement, si je suis mauvais en brasse un jour, je change de nage. C’est sûr qu’à haut niveau, ce n’est pas évident de disputer autant d’épreuves, mais tant que ça passe, je vais faire en sorte de préserver cette polyvalence. Pour les Jeux de Tokyo, je souhaite simplement me qualifier, peu importe l’épreuve, même si je travaille davantage le 400 m 4 nages.
On dit souvent que les Jeux olympiques ne ressemblent à aucune autre compétition. As-tu déjà évoqué ce rendez-vous hors du commun avec tes proches ?
Nicolas Castel (son entraîneur à Toulouse) a échangé à ce sujet avec Frédéric Vergnoux (le coach de Mireia Belmonte, ndlr). Il lui a raconté comment cela se passait. C’est une évidence, les Jeux c’est complètement différent de ce que j’ai connu jusqu’alors ! Ce sera une découverte. Mais si j’ai la chance de me qualifier, on essaiera de se préparer au mieux pour éviter de tomber dans les pièges inhérents à cette compétition démesurée.
Es-tu suivi par un préparateur mental ?
Je suis suivi par Thomas Sammut depuis la sortie du confinement. Je savais que c’était un paramètre à mettre en place. Voilà pourquoi j’ai pris l’initiative de le solliciter. Il m’a fait travailler sur la notion de confirmation en essayant de m’aider à renouer avec l’état d’esprit qui était le mien en 2019. Je pense qu’il va également me permettre d’aborder les prochaines compétitions en étant plus détendu. Pour le moment, tout se passe bien. J’espère que nous pourrons poursuivre notre collaboration lorsque je serai aux États-Unis.
Quels étaient les freins que tu pouvais ressentir en compétition ?
La peur, le stress… Il ne faut pas oublier que je n’ai que 18 ans. Toute cette attente n’est pas facile à gérer. Le mental joue énormément dans la performance d’un athlète et je pense qu’à un moment donné, il est naturel d’éprouver le besoin de s’entourer de quelqu’un pour se recentrer sur soi.
As-tu ressenti les bénéfices de cette collaboration lors des championnats de France de Saint-Raphaël ? C’est vrai que je me suis senti calme et détendu. Le contexte était, il est vrai, très différent de ce que nous avons l’habitude de connaître, mais sans doute que mon travail avec Thomas commence à porter ses fruits. Je me rends compte aujourd’hui que c’est une des clés pour pouvoir avancer et me fixer le moins de limites.
Ta routine en compétition a-t-elle évolué suite à cette collaboration ?
Oui, mais c’est une routine qui est davantage inté- rieure. Il n’y a rien de concret, mais visiblement, ça fonctionne puisque j’ai bien abordé mes différentes courses aux championnats de France de Saint- Raphaël.
As-tu réussi à faire abstraction du contexte sanitaire ?
Le propre d’un athlète de haut niveau, c’est de savoir s’adapter aux situations qui se présentent. C’est ce que j’ai fait à Saint-Raphaël. Mais bon, je n’ai pas eu à beaucoup me forcer…
Pourquoi ?
J’étais tellement heureux de pouvoir m’exprimer de nouveau en compétition. C’était une sorte de libé- ration. La préparation a été forcément tronquée. Il était impossible de savoir si le travail que nous réa- lisions au quotidien allait porter ses fruits puisque nous n’avions pas d’autres compétitions avant les championnats de France. Malgré tout, nous avons énormément travaillé avec Nicolas (Castel) et tout le groupe de Toulouse. C’est pour cette raison que je suis arrivé à Saint-Raphaël avec le seul objectif de m’amuser et de me rapprocher des temps de quali- fication pour les Euro et les Jeux olympiques de Tokyo en espérant valider le travail effectué depuis le début de la saison.
Pensais-tu, malgré tout, évoluer à un tel niveau après cette année perturbée par la crise du Covid-19 ?
Franchement, non ! Je ne pensais pas nager si vite. Sur le 200 m papillon, j’ai décroché ma qualification pour les championnats d’Europe de Budapest (mai 2021) et amélioré mon meilleur temps de près de deux secondes. Ça montre que je suis sur la bonne voie. C’est très encourageant pour la suite !
Le fait de savoir que tu vas rejoindre les États-Unis la saison prochaine te permet-il d’être plus libéré ?
Je voulais régler cette question le plus vite possible. Ça me trottait dans la tête depuis un an et demi alors je souhaitais faire un choix rapidement pour pouvoir me consacrer pleinement à la préparation des Jeux olympiques de Tokyo.
Bob Bowman a-t-il suivi tes prestations aux championnats de France de Saint-Raphaël ?
Oui, nous avons beaucoup échangé tout au long de la compétition. Il m’a donné de nombreux conseils. Je sens qu’il est déjà très impliqué. Ça me conforte dans mon choix. Je sens que je vais vraiment m’éclater à Arizona State.
As-tu la sensation d’avoir déjà franchi un cap ?
D’une certaine manière, oui, mais je veux encore faire mieux. Je ne suis pas encore là où je voudrais être. Il me reste du chemin à parcourir. Je m’en rapproche à chaque compétition (sourire)…
Recueilli par Jonathan Cohen