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Le tournoi de qualification olympique de natation artistique qui devait se tenir du 4 au 7 mars à Tokyo a été reporté pour la deuxième fois. Il doit désormais se dérouler du 1er au 4 mai 2021. 

Après un premier report en mars dernier, le tournoi de qualification olympique de natation artistique ne pourra pas se tenir du 4 au 7 mars 2021. La Fédération Internationale de Natation a décidé de le reporter au mois de mai prochain, dans le but « de soutenir les efforts du Japon pour sortir de la situation actuelle » ainsi que de maintenir une équité entre les athlètes compte tenu des divergences de préparation liées aux conditions sanitaires de chaque pays.  

L'équipe de France de natation artistique a travaillé sous la houlette du chorégraphe Stéphan Miermont avant d'apprendre le report du TQO (Photo: Solène Lusseau)

Le Japon connaît depuis quelques semaines une augmentation spectaculaire des cas positifs à la COVID-19. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence début janvier à Tokyo et ses environs. Il a été étendu à plus de préfectures une semaine plus tard, car le pays a également fermé ses frontières à tous les ressortissants étrangers non résidents. Ces restrictions sont en vigueur jusqu'au 7 février, mais peuvent être prolongées au moins jusqu'à fin février. Cette situation n’étant pas inconnue des nageuses, les coaches, elles, avaient déjà eu vent d’un potentiel report comme l’atteste Julie Fabre, directrice des équipes de France : « grâce à ces rumeurs de report, on a pu avoir de l’avance ce qui nous a permis, au moment de l’annonce, d’avoir déjà dépassé le stade émotionnel. La seule chose qu’on ignorait c’était la date précise, la connaître de manière officielle était, en fin de compte, un soulagement ». Les nageuses, elles, accusent le coup. « Forcément, il y avait de la déception et de la tristesse mais on s’y attendait » reconnaît la duettiste Laura Tremble. « De toute façon, cela fait maintenant un an que nous vivons avec ces incertitudes et ces rebondissements, maintenant qu’on a une nouvelle date on va s’accrocher à celle-ci ». Une nouvelle qui est tombée alors que le chorégraphe de l’équipe de France Stéphan (Miermont) était à l’Insep depuis une dizaine de jours pour le stage terminal. « On calait les détails avec un gros travail physique en parallèle, c’était la dernière ligne droite, ça nous a un peu coupé l’herbe sous le pied » accorde Marie Annequin. Mais Laure Obry et Julie Fabre ont tenu à rassurer le groupe très rapidement. Mathilde Vignères, comme à son habitude, reste positive. « Les coaches ont été très rassurantes avec un bon plan d’attaque. On va pouvoir poursuivre notre progression et viser plus haut, notamment sur les portés. » L’objectif reste inchangée, seule la manière va évoluer. Le programme de ces prochaines semaines est d’ores et déjà établi. « On va commencer par prendre un peu de repos, avant d’entamer un travail très conséquent sur les performances individuelles tout en créant des situations de compétitions chaque semaine pour stimuler les filles jusqu’en mai » détaille Julie Fabre. En effet, cela fait bientôt un an que les Tricolores n’ont pas pu goûter à l’ivresse de la compétition. Celles qui l’affectionnent  particulièrement comme Maureen Jenkins trouvent le temps long. « Je fais de la synchro pour la compétition et là elle me manque terriblement. Mais en discutant avec mes coéquipières j’arrive à voir cela comme une chance supplémentaire de progresser. » Même si certaines étapes de World Séries FINA auront donc lieux avant le tournoi de qualification olympique, vraisemblablement dans un format virtuel, les Françaises n’ont pas forcément décidé de s’y rendre. « On se laisse une porte ouverte pour s’engager seulement si nous sommes vraiment prêtes et que le besoin de se montrer en compétition se fait sentir » détaille Julie Fabre. « Toutefois aucune décision n’a été prise. L’objectif reste Tokyo et s’il y a des compétitions avant ça sera juste la cerise sur le gâteau ». Ce report offre donc de nouvelles opportunités aux Bleues de peaufiner leur programme avant de tenter de décrocher ce ticket olympique si convoité. 

Solène Lusseau

 

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